Franceinfo rapporte, de sources parlementaires, que Julien Bayou s'est mis en retrait de la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale ce 20 septembre après une réunion des élus du parti. Ce retrait durera le temps de l'enquête de la cellule d’enquête et de sanction sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes du parti, qui avait été saisie par son ex-compagne. «Lorsqu'elles seront portées à sa connaissance, EELV suivra les recommandations de la cellule», a fait savoir le parti dans un communiqué publié sur Twitter le 20 septembre.
Sandrine Rousseau, invitée de «C à vous» sur France 5 le 19 septembre au soir pour évoquer le cas Quatennens, avait accusé Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, de «comportements de nature à briser la santé morale des femmes». Elle a raconté avoir «reçu longuement» chez elle une ex-compagne «très déprimée» de Julien Bayou. La députée a assuré qu'«elles sont manifestement plusieurs» à être concernées par ces comportements, évoquant une «enquête journalistique en cours».
Les Verts taclent au passage les Insoumis
Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale a dû consacrer une longue partie de sa réunion de rentrée à huis clos, le 20 septembre, à discuter du cas Julien Bayou, rien moins que son co-président. «La cellule d'enquête et de sanction contre les violences sexuelles et sexistes a été saisie cet été et fait son travail», a annoncé à l'AFP la numéro 2 d'EELV, élue à l'Assemblée nationale, Sandra Regol. «Chez les écologistes on n'évite aucune question», a-t-elle ajouté pour se démarquer des Insoumis, gênés par l'affaire Quattenens. A l'en croire, Julien Bayou observait déjà une période de mise en retrait en attendant les conclusions de la cellule interne. Celui-ci a néanmoins prononcé le discours de rentrée puis tenu un point presse aux journées d'été du parti fin août à Grenoble.
Les déclarations de Sandrine Rousseau sur son collègue surviennent alors que le parti allié de EELV, La France insoumise, est empêtrée dans l'affaire Quatennens, qui a reconnu dans un communiqué avoir porté une gifle à son épouse. Cette nouvelle affaire a ravivé au sein de LFI la gestion interne difficile des cas d'Eric Coquerel et Taha Bouhafs, accusés de violences sexuelles.