France

Enquête ouverte contre Adrien Quatennens pour soupçons de violences conjugales

Le député LFI Adrien Quatennens est désormais visé par une enquête après que son épouse a déposé une main courante à la suite d'une dispute sur fond de séparation. Le député a reconnu dans un communiqué qu'il l'avait giflée il y a «un an».

La parquet de Lille a confirmé le 19 septembre à l'AFP avoir ouvert une enquête après la main courante déposée contre le député LFI, Adrien Quatennens, par son épouse, dans le cadre de sa «politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales».

Dans un communiqué le 13 septembre, après révélation de l'existence de ladite main courante par Le Canard Enchaîné, Céline et Adrien Quatennens avaient dit avoir appris «par voie d'avocats» que le parquet s'était saisi des faits. Mais ce dernier s'était alors refusé à tout commentaire. 

Le parquet de Lille a expliqué que sa politique en matière de violences conjugales prévoyait qu'«en cas de dépôt d'une main courante et lorsque les faits lui paraissent le mériter», les services de police devaient le contacter «pour obtenir des instructions». «Le parquet décide régulièrement de diligenter une enquête nonobstant l'absence d'audition initiale de la victime lorsque les faits paraissent graves ou de nature à se reproduire», a-t-il précisé.

Cette politique prévoit également qu'«une association d’aide aux victimes» soit «immédiatement mandatée pour prendre attache» avec la victime et «l'inciter à prendre part à la procédure judiciaire». «Aucune procédure en la matière n'est classée sans suite par opportunité», insiste le parquet, qui souligne que pour son «bon déroulement», l'enquête dans cette affaire devait se tenir «à l’écart de la scène médiatique.»

Adrien Quatennens avait annoncé le 18 septembre s'être mis «en retrait de sa fonction de coordinateur» de La France insoumise, reconnaissant des violences envers son épouse dans un communiqué publié sur Twitter. Evoquant «des disputes» depuis l'annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, il avait précisé notamment lui avoir «saisi le poignet» au cours de l'une d'elles. Il avait aussi admis lui avoir «donné une gifle», il y a «un an», «dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle».  «J'ai profondément regretté ce geste» qui «ne s'est jamais reproduit», avait-il souligné.