Le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a soutenu ce 26 août l'idée d'un référendum d'initiative partagée sur la taxation des superprofits.
«Il faut forcer le président de la République à aller vers cette taxation des superprofits et je souhaite qu'il y ait un référendum d'initiative partagée», a ainsi expliqué sur RTL le député de Seine-et-Marne.
Selon lui, «il y a aujourd'hui nécessité d'aller très vite, très loin et de faire en sorte que ce soit d'abord ceux qui le peuvent qui payent cette révolution énergétique, cette révolution climatique».
«Ce que je proposerai à l'ensemble des partis de la Nouvelle union populaire écologique, sociale [Nupes], c'est de proposer à la rentrée un référendum d'initiative partagée qui permette d'aller solliciter les Françaises et les Français pour obliger le gouvernement à avoir un débat sur cette question», a-t-il précisé.
Une procédure déjà enclenchée pour s'opposer à la privatisation des aéroports de Paris mais qui n'avait pas abouti
Majorité macroniste et droite Les Républicains avaient rejeté cet été les amendements proposés par la Nupes sur le sujet lors de la discussion du paquet pouvoir d'achat à l'Assemblée et au Sénat. Depuis 2008, l'article 11 de la constitution permet le référendum d'initiative partagée (RIP), à l'initiative de parlementaires (au moins 1/5e) et qui doit être soutenu par au moins 1/10e du corps électoral (4,7 millions de personnes).
La procédure a déjà été enclenchée pour s'opposer à la privatisation des aéroports de Paris mais n'a pas abouti faute de signatures suffisantes. Olivier Faure a dénoncé le «véritable scandale [des] 174 milliards de bénéfices pour le CAC 40 en 2020-2021, un record absolu [et le] record de distribution des dividendes», ce qui veut dire que «les actionnaires sont mieux rémunérés pendant qu'on demande aux salariés de se serrer la ceinture».
«Ce n'est pas simplement la gauche qui serait renvoyée à une forme de radicalité qui le dit, ce sont tous les pays européens qui y viennent aujourd'hui, c'est le patron de l'ONU qui invite tous les pays du monde à taxer les entreprises qui profitent de la crise», a argumenté le patron du PS.
Les députés centristes Modem, qui appartiennent à la majorité, ont plaidé début août pour une «réflexion» à l'automne sur la taxation des «superprofits» d'entreprises comme TotalEnergies, «une question qui taraude nos concitoyens», renvoyant notamment à une «mission flash» lancée par la commission des Finances.