France

De nouveaux heurts à Calais dans la nuit : 11 policiers blessés

Pour la deuxième nuit consécutive, des policiers ont été blessés à Calais, victimes de jets de projectiles par des migrants qui tentaient de s'introduire dans des camions à destination de la Grande-Bretagne.

Après les 16 blessés de la nuit passée du côté des forces de l’ordre, de nouveaux policiers ont été très légèrement blessés dans la nuit de lundi à mardi à Calais. Selon la préfecture, environ 250 migrants premiers tentaient de se cacher dans des camions lorsqu’une intervention des force de l’ordre a dégénéré en heurts.

Entre 23 heures et quatre heures du matin, les réfugiés de Calais auraient, «à plusieurs reprises, tenté de ralentir le trafic sur la rocade portuaire en posant divers objets sur la chaussée», a indiqué un porte-parole de la préfecture. «Les policiers ont dû repousser à plusieurs reprises les migrants de la rocade. Des projectiles ont été tirés sur les policiers».

Les migrants auraient aussi «démonté des panneaux de signalisation pour faire des barrages sur la rocade», selon une source policière. Selon cette même source, des militants altermondialistes «No Border» et d'extrême gauche «Black Blocs» étaient aussi présents.

Cette intervention a en tout cas fait, selon les services de l’Etat, «11 blessés très légers parmi les policiers». D’éventuels blessés parmi les migrants n’ont pas été signalés, mais selon une source policière, les policiers ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes. Des heurts similaires avaient eu lieu la nuit précédente, blessant légèrement 16 policiers et un migrant.

«Jusqu'à présent les migrants reculaient lorsque les policiers avançaient, maintenant c'est eux qui viennent à nous, avec des cailloux», a dénoncé la source policière contactée par l’AFP.

Quelque 4500 migrants, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur lundi, vivent dans la précarité dans le camp de la «Jungle» situé à l'est de Calaiset jouxtant la rocade portuaire, dans l'espoir de passer en Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado, via le tunnel sous la Manche ou le port de Calais.

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