Un «délinquant étranger» a été interpellé suite à l'attaque de deux policiers le 20 juillet à Lyon et sera «expulsé», a annoncé ce 24 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avant que le parquet n'annonce que l'individu en question avait finalement été libéré. «Suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont lieu. Un des délinquants est étranger, il a été interpellé», a écrit le ministre sur Twitter.
«Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé. Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France», a poursuivi le ministre.
Mais quelques heures plus tard, contacté par l'AFP, le parquet de Lyon a expliqué : «La personne placée en garde à vue hier [le 23 juillet] dans le cadre de l’enquête ouverte à Lyon du chef de violences à l’encontre de policiers place Gabriel-Péri, le 20 juillet au soir, a été libérée ce jour [...] Il s’avère en effet qu’elle a été totalement mise hors de cause dans le cadre des investigations menées. L’enquête se poursuit activement pour identifier, localiser et interpeller les auteurs des faits.»
«En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion… cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte», a réagi le ministre plus tard dans l'après-midi.
Les deux policiers avaient été blessés dans la soirée du 20 juillet à Lyon en tentant d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les avait violemment pris à partie, selon une source policière.
Sur une vidéo de la scène diffusée sur les réseaux sociaux, relayée par le syndicat Alliance et le site d'information LyonMag, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière, au centre-ville.
Plusieurs responsables politiques de LR et du RN ont apporté cette semaine leur soutien aux policiers.
Le Premier ministre Elisabeth Borne, en déplacement le 22 juillet à Vaulx-en-Velin, avait de son côté estimé qu'il fallait «absolument pouvoir sanctionner ces comportements qui ne sont pas acceptables». «Il faut respecter la République et ça, ça passe d'abord par le fait de respecter les policiers. Il y aura des moyens supplémentaires. On va naturellement mettre les moyens qu'il faut et si on a besoin de renforcer dans ces quartiers, on le fera», avait-elle déclaré.