Entretiens

Affaire Benalla : le militant insoumis ayant filmé la scène témoigne sur RT France (VIDEO)

«A aucun moment j'aurais cru que les policiers en face de moi n'en étaient pas» : sur le plateau de RT France, Taha Bouhafs, qui a filmé le collaborateur d'Emmanuel Macron en train de frapper un homme, revient sur le déroulé des événements.

Taha Bouhafs, le militant insoumis qui a filmé le collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla train de frapper un jeune homme en marge de la manifestation du 1er mai, raconte au micro de RT France l'incident dont il a été témoin. 

Alors que des militants insoumis se regroupent pour faire un bilan de la mobilisation dans une ambiance conviviale, place de la Contrescarpe à Paris, plusieurs groupes de jeunes sont assis en tailleur avec des bières, «sans personnes cagoulées ou potentiellement dangereuses», explique Taha Bouhafs. «Très rapidement, des CRS se mettent à bloquer toutes les entrées et sorties de la place de la Contrescarpe. La tension monte et on se retrouve avec des gazages, des matraquages, c'est un peu le bordel», poursuit celui qui a été candidat aux législatives de 2017 pour La France insoumise (LFI). C'est à ce moment que les CRS, avec l'aide de celui dont on saura plus tard qu'il s'agit de Vincent Crase, salarié de La République en marche, tirent un jeune homme par terre jusqu'au bout de la place, selon le récit de Taha Bouhafs.

Alexandre Benalla arrive alors que le jeune homme est neutralisé au sol et que Vincent Crase le tient par le col, et lui demande des explications. «En fait on ne connaît pas le contexte, il demande "c'est qui, c'est qui ?" Le jeune homme le supplie de se calmer. A ce moment là, Alexandre Benalla l'attrape par le cou, l'étrangle, et commence à lui asséner des coups de poings», explique Taha Bouhafs.

Sur le coup, personne n'est au courant ni de l'identité ni de la fonction d'Alexandre Benalla. Taha Bouhafs déclare ne l'avoir appris qu'après les révélations du Monde, le 18 juillet et avoue avoir été «choqué et très en colère» lorsque son identité a été révélée. «A aucun moment j'aurais cru que les policiers en face de moi n'en étaient pas», soutient-il, affirmant que ça n'allait pas apaiser la relation police-population. «Ça pose même la question de la légitimité des forces de l’ordre», lance le militant.

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