Voitures incendiées, mobilier urbain saccagé, commerces pillés : des actes de violences, dans plusieurs villes françaises, ont entaché les célébrations de la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde de football, le soir du 15 juillet.
Invité sur le plateau de RT France, le porte-parole du syndicat Unité SGP-Police Eddy Sid a estimé que les moyens matériels mobilisés (comme les canons à eau) afin de contenir les débordements, en région parisienne, avaient été «conséquents». Néanmoins, selon lui, les effectifs policiers étaient eux insuffisants : «Ce qu’il faut c’est des fonctionnaires de police en plus […] on en demande toujours plus depuis les attentats de 2015 aux forces de l’ordre. Aujourd’hui on a des forces de l’ordre qui sont usées.»
Par ailleurs, il exhorté les autorités à sortir de l’«angélisme» et a espéré des condamnations «exemplaires» à l’encontre des personnes ayant «sali l'image de la France». Interrogé sur le profil des groupes de personnes à l’origine des violences, Eddy Sid a affirmé que ces dernières étaient le fait de «jeunes adultes» ou «de mineurs» souvent connus des services de sécurité.
Enfin, Eddy Sid a déploré la crise de vocation qui secoue la profession : «Aujourd’hui on a un véritable problème […] de recrutement parce que c’est un métier qui n’attire plus […] Ce qu’on demande ce sont des moyens humains et matériels et des conditions de travail décentes. Nous avons demandé une reconnaissance sociale du policier francilien. Aujourd’hui, on n'a aucune réponse de la part de l’administration.»
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