Benjamin Netanyahou avait donné le ton en Allemagne, à la veille de son déplacement en France, en mettant en garde Angela Merkel le 4 juin contre un risque d'afflux de réfugiés syriens à mettre sur le compte de l'Iran si Berlin ne durcissait pas le ton vis-à-vis de Téhéran. C'est le message qui sera porté par le Premier ministre israélien pour le reste de sa tournée en Europe, dès le 5 juin avec sa rencontre prévue avec rencontre Emmanuel Macron.
«Le gouvernement israélien et les Etats-Unis aujourd'hui sont arrivés à la conclusion que l’isolement de l’Iran doit continuer et que c’est la seule voie qui permettra d’assurer le désarmement nucléaire [du pays]», estime l'ex-ambassadeur d’Israël en France Nissim Zvili, interrogé au journal télévisé de RT France.
Selon le diplomate, Israël compte maintenir un «dialogue ouvert» avec les pays européens sur les problèmes et dossiers politiques du Moyen-Orient, même si l'Etat hébreu sait qu'il peut compter sur son allié américain. Pour mobiliser le soutien des pays européens, Benjamin Netanyahou devra surmonter des désaccords tant sur le retrait de l'accord nucléaire que sur les manœuvres iraniennes en Syrie. «Le soutien de la Russie leur suffit largement [aux Syriens], la présence de l'Iran n’y est pas nécessaire», estime l'ancien ambassadeur. Selon lui, ces deux points de désaccord relatifs à Téhéran, ainsi que les critiques françaises contre la politique de colonisation des territoires palestiniens du gouvernement Netanyahou ne suffiront pas à entamer les «vrais liens très profonds» qui existent entre la France et Israël.