Malgré le scandale qui entoure François Fillon quant au possible emploi fictif de sa femme Penelope depuis début février, il n’est pas encore à exclure de la course à l’Elysée, estime Jacques Sapir. Il souligne néanmoins que son effondrement dans les sondages pourrait l’amener à se retirer. Le «PenelopeGate» dont le timing n’a rien d’anodin selon le chercheur, pourrait aussi bien être une manœuvre de l’entourage du candidat que de l’Elysée. «Etre trahi par les siens est un grand classique de la politique française», explique Jacques Sapir.
Les difficultés du candidat de droite avantagent certainement le «gendre idéal», «choucou des médias», «véritable héritier de François Hollande» Emmanuel Macron. Ce dernier, selon Jacques Sapir, représente «quelque chose de tellement creux, de tellement vide» que sa stratégie d’éviter autant que possible de parler d’un éventuel programme pourrait s’avérer bonne afin d’attirer des électeurs. «Emmanuel Macron est un très grand pari», note l’économiste qui ajoute que, pour le candidat, cela pourrait être un désavantage, notamment, face à Marine Le Pen qui est «relativement prévisible». Le côté «imprévisible» pourrait finalement faire peur aux électeurs, juge l’expert. On ne peut pas, aujourd’hui, faire de pronostics quant à l’issue de la présidentielle, prévient Jacques Sapir, expliquant que les débats entre les candidats pourront toujours faire basculer le choix de l’électorat.