«Quelles que soient les mesures d’embargo et les sanctions, il y a des échanges économiques entre la France et la Russie, tout n’est pas interdit», a déclaré le président de la région Normandie, Hervé Morin. Même si la présentation s'est déroulée en pleine période de sanctions, alors que les relations sont assez tendues entre la Russie et la France, compte tenu du dossier syrien, l’ex-ministre qui est venu en Russie accompagné de dix chefs d’entreprises de Normandie actifs dans l’agro-alimentaire, s’est dit persuadé que les «les choses finir[aie]nt par bouger et changer». Optimiste quant à l'amélioration des relations bilatérales, il a ajouté : «Et comme je suis Normand, je vous rappelle qu’après la pluie, vient toujours le beau temps.»
Le président de la région a insisté sur le fait que la construction institutionnelle française actuelle conduisait à ce que les régions soient «les acteurs majeurs du développement économique» et a expliqué que «l’Etat central, quelle que soit la majorité, dev[enai]t de plus en plus impuissant».
Hervé Morin a également évoqué la prochaine élection présidentielle, après laquelle «compte tenu de l’impopularité considérable du parti socialiste», l'un des candidats du camp opposé dont un certain nombre souhaitent un rapprochement avec la Russie, serait selon lui très probablement élu.
«Je dis dans tous les médias, en tant qu’ancien ministre de la Défense et président d’un parti politique, que les choses ne peuvent pas se régler sans la Russie, et depuis longtemps, qu'on ne peut pas lutter contre Daesh sans la Russie», a rappelé l’ex-ministre de la Défense à propos de la situation en Syrie.
Pour lui, la solution en Syrie ne passe pas par Bashar el-Assad, en revanche «il faut une solution politique et cette solution doit amener à une transition politique».