Economie

Pour l'ancien patron de Blackberry, le TPP est «la pire chose» de l'histoire du Canada

Jim Balsillie a affirmé que les entreprises canadiennes allaient très largement souffrir de la signature du TPP. Selon lui, les grands vainqueurs seront les Etats-Unis.

Les grands patrons ne sont visiblement pas tous des inconditionnels du Traité Transpacifique (TPP). L’homme d’affaire Canadien Jim Balsillie, qui a fait de Blackberry une immense entreprise valant 20 milliards de dollars a en effet estimé, ce week-end que la ratification de cet accord pourrait être la pire décision politique de l’histoire du Canada.

Pour Jim Balsillie en effet, l’accord contient des règles «troublantes» sur la propriété intellectuelle qui menacent le Canada. Le pays a signé, le mois dernier, le controversé partenariat entre 12 pays du pacifique. Ce TPP, qui comprend les Etats-Unis, le Japon, l’Australie ou encore le Canada a été présenté comme le plus grand accord de libre-échange de l’histoire.

Reste que si Jim Balsillie n’est pas le premier à dénoncer ce traité, son analyse prend un impact majeur outre-Atlantique, ou l’ancien directeur général de Blackberry est très respecté. Et selon lui, les entrepreneurs canadiens, devront, si cet accord est ratifié, se soumettre aux règles du partenaire le plus puissant : les Etats-Unis.

«Je suis inquiet et je ne sais pas comment nous pouvons nous en sortir, a-t-il affirmé. Je crois que nos négociateurs ont profondément abandonné les Canadiens et nos futurs innovateurs. Je le regrette vraiment», a dénoncé Jim Balsillie pour qui les entreprises canadiennes risquent d’être les grandes perdantes de ce TPP. Ce traité est même «la pire chose que le gouvernement Harper ait faite pour le Canada», affirme l’homme d’affaires.

La ratification de l’accord par le Canada exigera un vote de la Chambre des communes. Le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas encore expliqué comment il comptait procéder avec le TPP.