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Le texte du TTP publié pour la première fois

Le texte de l'accord de partenariat transpacifique a été publié jeudi pour la première fois. Conclu entre douze pays début octobre, le TPP devrait créer la plus grande zone de libre-échange dans le monde.

C'est le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de Nouvelle-Zélande qui a mis en ligne le volumineux document sur son site internet. Il a également précisé qu'il «continuerait de subir des révisions juridiques».

Le TPP réunit l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. Ces douze pays représentent 40% de l'économie mondiale. Cependant le TPP ne comprend pas la Chine, tenue à l'écart des négociations.

Il prévoit une ouverture substantielle des marchés agricoles du Canada, des Etats-Unis et du Japon, que cela soit pour le sucre, le riz, le fromage ou le boeuf.

L'accord, conclu après cinq ans de laborieuses négociations, doit encore être signé et ratifié par les douze pays. Mais cette étape pourrait s'avérer difficile pour ceux qui ont dû faire des concessions.

Le Japon, par exemple, a fait d'importantes concessions pour abaisser ses droits de douane sur les importations de produits alimentaires. C'était là un point de contentieux, depuis longtemps, avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis.

Les Etats-Unis de leur côté ont accepté d'abaisser leurs droits de douane sur les pièces détachées automobiles venant de pays non signataires du TPP, comme la Chine et la Thaïlande. Un point qui pourrait porter atteinte à certaines dispositions du traité américain de libre-échange (ALENA) signé en 1994 avec le Canada et le Mexique.

Le secret entourant les négociations du TPP, ainsi que les conséquences de l'accord sur les droits des travailleurs, la souveraineté nationale, l'emploi, le droit d'auteur et l'environnement ont suscité de nombreuses inquiétudes.