Economie

L’UE veut isoler la Russie du système financier mondial, selon Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie et des Finances a affirmé devant la presse que l'UE voulait «isoler financièrement la Russie» et «assécher» ses financements. Il a également affirmé que la France était «peu exposée» à la Russie.

«Nous voulons isoler financièrement la Russie [...] Nous voulons assécher les financements» de l'économie russe, a déclaré Bruno Le Maire en conférence de presse peu avant le début d'une réunion des ministres des Finances de l’Union européenne (UE) ce 25 février à Paris.

Le ministre a aussi affirmé que l’Union européenne voulait «couper tous les liens entre la Russie et le système financier mondial». «Notre objectif est de faire plier l'économie russe, cela prendra le temps nécessaire», a encore affirmé le locataire de Bercy au lendemain de l'annonce de sanctions européennes.

Le ministre a précisé que ces sanctions toucheraient «les transports, le secteur aéronautique, les semi-conducteurs, [et] toutes les technologies sensibles de l'économie russe». Paris va par ailleurs participer à hauteur de 300 millions d'euros à l'octroi d'une aide de l'UE de 1,2 milliard d'euros à l’Ukraine, décidée lundi à Bruxelles.

Parmi les sanctions décidées contre la Russie, l'UE va limiter drastiquement l'accès de la Russie aux marchés de capitaux européens, entravant et renchérissant le financement de sa dette.

La veille, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen avait annoncé l’intention de l’UE de réduire l’accès de la Russie à des «technologies cruciales », en la privant de composants électroniques et de logiciels, de façon à la  «pénaliser gravement».

SWIFT, «la toute dernière option»

Le ministre a ajouté que la Direction générale des Finances publiques allait se charger d'identifier les avoirs en France de Russes visés par les sanctions. Il a ajouté qu’aucune action n'avait été décidée concernant l’exclusion de la Russie du système d'échanges bancaires internationaux SWIFT en raison notamment de réticences allemandes. «C'est la toute dernière option», a affirmé Bruno Le Maire.

Face aux conséquences de ces sanctions sur «quelques entreprises françaises», Bruno Le Maire a affirmé que la France était «peu exposée» et que la Russie était un «partenaire économique secondaire de la France». La veille il avait rencontré les représentants de plusieurs fédérations d'entreprises, dont l'automobile, le nucléaire et l'aéronautique.