L’Elysée a annoncé dans la matinée du 3 décembre la vente de 80 Rafale aux Emirats arabes unis (EAU) pour un montant de 16 milliards d'euros dont 2 pour les armements. L’accord doit être signé au cours d’une courte visite du président français Emmanuel Macron à Dubaï, première étape d'une tournée dans le golfe Persique qui doit le conduire ensuite au Qatar et en Arabie saoudite.
A Dubaï, Emmanuel Macron est accompagné d'une large délégation de ministres, dont Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Economie) et Florence Parly (Armées), ainsi que de dirigeants d'entreprises, comme Airbus, Thalès, Air Liquide ou EDF. Et de nombreux contrats sont attendus.
Mais celui de la vente de Rafale, plus juteux que prévu – 80 appareils au lieu de 60 – est le plus important. Il devrait permettre aux Emirats arabes unis de remplacer progressivement les 60 Mirage 2000 acquis à la fin des années 1990. Ils deviennent ainsi le sixième pays client de l’avion de chasse français multi-rôle, déjà acquis par le Qatar voisin (36 appareils), mais aussi la Croatie (12), l'Egypte (24), la Grèce (24) et l'Inde (36).
Les Emirats arabes unis sont actuellement le cinquième client le plus important de l'industrie de défense française sur la décennie 2011-2020, avec 4,7 milliards d'euros de prises de commandes, selon le rapport au Parlement sur les exportations d'armement de la France.
Ces dernières années, Paris a toutefois été critiqué car certaines de ces armes avaient vraisemblablement été utilisées dans le conflit au Yémen, où l'Arabie saoudite et ses alliés sont soupçonnés de crimes de guerre par des ONG comme Amnesty International.