Economie

Virus : la lenteur de la vaccination est une menace pour la stabilité financière, selon la BCE

Malgré une situation économique meilleure qu’il y a six mois, la Banque centrale européenne (BCE) estime que la lenteur du rythme de la vaccination contre le Covid-19 dans certaines parties du monde pourrait menacer la stabilité financière.

Dans son dernier bulletin sur la stabilité financière, la Banque centrale européenne (BCE) se réjouit de la récente reprise économique dans la zone euro qui a, selon l’institution de Francfort, réduit les pires craintes quant aux conséquences économiques de long terme de la crise. Les risques de taux élevés de défaillance des entreprises et de défaut de remboursement bancaires sont désormais nettement inférieurs à ce qu'ils étaient il y a six mois.

Toutefois, en préambule du document, le vice-président de la BCE Luis de Guindos prévient que «les risques liés à la pandémie n'ont pas totalement disparu, notamment parce que les progrès de la vaccination sont restés lents dans de nombreuses régions du monde». Ainsi, le virus continue de se propager et l'épidémie connaît un rebond en Europe, avec un nouveau record de contaminations à plus de 52 000 nouveaux cas en Allemagne ce 17 novembre, tandis que la France a dépassé mardi la barre des 20 000.

Pour la BCE des perturbations sont à prévoir sur le marché du travail et la consommation et «la pandémie continue d'être l'un des principaux risques pour la croissance économique à venir». Les tensions sur l’approvisionnement en matières premières et la hausse des prix de l’énergie constituent d’autres menaces aggravées par les «perspectives d'inflation», l'étalon sur lequel la BCE base sa politique monétaire.

La BCE alerte aussi sur les «poches d'exubérance», en d’autres termes, les bulles spéculatives en train de se former sur certains marchés financiers et immobiliers. Ces secteurs s'exposent à un risque de correction, alors que les entreprises et les finances publiques présentent des niveaux d'endettement plus élevés dans le sillage de la pandémie.