Economie

La Russie inflige une amende de 12 millions de dollars à Apple pour «abus de position dominante»

L'Agence anti-monopole russe a condamné Apple à une amende de 12 millions de dollars (10 millions d'euros) pour avoir «abusé de sa position dominante» dans la distribution d'applications mobiles. Apple a annoncé faire appel de cette amende.

L'Agence anti-monopole russe (FAS) a annoncé, dans un communiqué publié sur son site internet le 27 avril, avoir condamné le géant américain Apple à une amende de 12 millions de dollars (soit 10 millions d'euros) pour avoir «abusé de sa position dominante dans la distribution d'applications mobiles sur le système d'exploitation iOS». 

«iOS» est le système d'exploitation mobile développé par Apple pour tous ses appareils mobiles tels que les iPhone ou iPad. En mars 2019, la société russe de cybersécurité Kaspersky Lab avait déposé une plainte auprès des autorités russes pour dénoncer la politique monopolistique du fabricant américain sur son App Store officiel, plateforme en ligne sur laquelle se trouvent toutes les applications disponibles sur les appareils iOS.

Kaspersky Lab accusait notamment Apple d'avoir barré l'accès à une application de contrôle parental de Kaspersky, au moment où le géant américain allait lancer une application similaire.

Il est à noter qu'une loi interdit la vente en Russie de smartphones ou d'ordinateurs s'ils ne sont pas équipés de logiciels ou d'applications russes préinstallés – dont celle de Kaspersky.

Une autre enquête lancée contre Google pour «abus de position dominante»

Comme le rapporte RIA Novosti, en août 2020, l'Agence anti-monopole russe a considéré qu'Apple avait abusé de sa position dominante dans la distribution d'applications mobiles en donnant, à travers une série d'actions, un avantage concurrentiel pour ses propres produits, tout en dégradant les conditions de distribution des produits concurrents. 

De son côté, la société Apple a d'ores et déjà indiqué auprès de RIA Novosti qu'elle ferait appel de cette amende.

Le 19 avril, l'agence russe avait également annoncé lancer une enquête contre Google et sa célèbre plateforme de vidéos YouTube pour «abus de position dominante». Comme le rappelle Le Monde, la FAS avait en effet estimé que les règles de création, de suspension et de blocage de comptes YouTube et des requêtes des utilisateurs étaient «opaques, non objectives et imprévisibles».