La valeur totale de toutes les actions cotées sur les bourses de Shanghai et de Shenzhen a atteint un nouveau sommet de 10 080 milliards de dollars à la clôture, le 13 octobre. «C'est un chiffre significatif, surtout après une pause dans le rallye [mouvement de hausse] sur les actions», a estimé Hao Hong, chef économiste de Bocom International à Hong Kong, cité par Bloomberg.
L'index CSI 300 des principales actions cotées à Shanghai et à Shenzhen a augmenté de 0,3% à la clôture le 13 octobre, se portant vers un gain de 18% depuis le début de l’année – mieux que les principaux indices boursiers mondiaux.
La hausse a été alimentée par plusieurs facteurs : la reprise rapide de l’économie chinoise, l’appréciation du yuan et l’augmentation du nombre d’introductions en bourse d’entreprises chinoises. Le lancement, en 2019, du marché Star de style Nasdaq à Shanghai a également contribué à attirer davantage d’investissements.
Le jour même, Pékin avait publié des données commerciales positives. Ainsi, lors de la semaine de vacances dite «en or» au début du mois d’octobre, lors de laquelle des centaines de millions de Chinois de tout le pays se déplacent pour visiter leurs familles, les dépenses des ménages ont augmenté de près de 5% par rapport à l’année dernière.
La bourse de Hong Kong a aussi terminé en hausse ce 16 octobre pour afficher son troisième gain hebdomadaire consécutif. L'indice Hang Seng a augmenté de 0,9%, tandis que l'indice des entreprises chinoises, qui suit les sociétés continentales cotées à Hong Kong, a gagné 1,6%.
La reprise économique chinoise s’est confirmée dès le début du second semestre et s’est accélérée au troisième trimestre, les consommateurs étant retournés dans les centres commerciaux.
Dans son bulletin d’octobre, le Fonds monétaire international a révisé à la hausse ses prévisions pour la Chine et anticipe pour l’ensemble de l’année 2020 une croissance de près de 2% contre une récession de 5,8% pour les économies les plus développées. En 2021, c’est encore l’économie chinoise qui devrait tirer la croissance mondiale, avec un bond de plus 8% contre une moyenne mondiale de + 5,2% – le même chiffre que pour la zone euro – tandis qu’aux Etats-Unis le rebond n’est attendu qu’à 3,1%.