«Les bons résultats commerciaux en juin et juillet ont apporté quelques signes d'optimisme quant à la croissance globale du commerce en 2020», estime l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un communiqué de presse daté du 6 octobre et publié sur son site.
L’OMC estime désormais qu’en 2020, les échanges commerciaux internationaux ne baisseront que 9,2% en volume. Il y a six mois, au plus fort de l’impact de l’épidémie en Europe et Amérique du Nord, elle prévoyait une chute de 12,9% selon le plus optimiste de ses scénarios.
Ce résultat meilleur que prévu est en partie lié au bond des échanges de biens liés au Covid-19. Ainsi, le commerce international de matériels de protection personnelle a bondi de 49% sur les six premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, pour un montant de 98 milliards de dollars dont 71 milliards de dollars pour les seuls masques de protection. La Chine à elle seule a exporté 43,8% de tous les équipements de protection personnelle sur cette période, selon l'organisation.
En revanche, pour 2021, l’OMC table sur un rebond de 7,2% là où elle imaginait presque 21,3% de hausse lors de ses prévisions du mois d'avril. L'OMC juge que «le rythme de l'expansion pourrait ralentir une fois que la demande aura été épuisée et que les stocks des entreprises auront été reconstitués».
Lors d’un point presse dont la substance est rapportée par l’AFP, Xiaozhun Yi, directeur général adjoint de l’organisation a estimé que ces derniers facteurs pourraient coûter jusqu'à 4 points de pourcentage à la croissance prévue du commerce de marchandises en 2021. A l'inverse, l'arrivée d'un vaccin l'année prochaine pourrait donner un coup de pouce de «jusqu'à 3 points de pourcentage» à la hausse des échanges de biens.
L’OMC a aussi mis en garde contre les risques à la baisse, notamment dans un contexte de résurgence du virus dans certaines régions qui pourrait forcer à prendre de nouvelles mesures de confinement néfastes pour l'économie. Enfin, l’organisation précise que ses estimations sont «sujettes à un degré d'incertitude inhabituellement élevé car elles dépendent de l'évolution de la pandémie et des réponses des gouvernements à celle-ci».