Economie

GM&S : le repreneur GMD prêt à débourser un million d'euros pour racheter les murs de l'usine

Le président de GMD s'est dit prêt à débourser un million d'euros pour racheter les murs de l'usine, venant s'ajouter à la promesse de l'Etat et des constructeurs d'investir 15 millions d'euros dans la société de la Creuse.

Interrogé sur France Bleu Creuse, Alain Martineau, le patron de GMD, repreneur potentiel de GM&S, fabricant de pièce automobiles, s'est dit prêt à débourser un million d'euros pour racheter les murs de l'usine que les salariés étaient prêts à incendier si l'activité devait s'arrêter. «C'est ce qui me paraît le plus sain pour que ça tourne. L'entreprise va retrouver ses actifs, elle va retrouver ses murs», a ainsi déclaré le chef d'entreprise au micro de la radio locale.

Le responsable de GMD, qui considère que la situation «a l'air de commencer à se débloquer», persiste à ne s'engager que sur le maintien de 120 emplois contre 277 actuellement. «Je préfère être dans un cercle vertueux plutôt que dans un cercle vicieux où deux mois après la reprise on s'aperçoit que l'on est cinq de trop et que l'on est obligé de les licencier. Ca n'est pas possible», a-t-il ainsi déclaré.

Du côté des salariés, la nouvelle a été reçue avec prudence. Contacté par RT France, Yannick Augras, secrétaire du Comité d'entreprise (CE) et délégué syndical CGT de l'usine s'est ainsi félicité qu'Alain Martineau puisse «faire un effort», ce qui, selon lui, démontre «qu'il est capable d'investir». Le syndicaliste déplore cependant que le chef d'entreprise maintienne son chiffre de 120 emplois pour la poursuite de l'activité. «L'année prochaine on aura des intérimaires, on sait qu'il [Alain Martineau] fonctionne souvent comme ça. Nous on ne veut pas d'intérimaires, on veut des salariés», a-t-il ainsi déclaré auprès de RT France. Quant à l'investissement de 15 millions d'euros annoncé par Bruno Le Maire pour investir dans de nouvelles machines, le syndicaliste dit attendre les «détails de l'offre».

Les salariés de l'usine, dont la plupart ont appris les intentions du patron de GMD par la presse, doivent rencontrer Alain Martineau le 27 juillet dans la commune de La Souterraine, où se trouve l'usine, pour discuter de l'évolution du projet de reprise. Les salariés sont toujours déterminés à faire entendre leur voix par tous les moyens : «Ils [les ouvriers] en ont plein le cul, on baissera pas les bras», a ainsi déclaré Yannick Augras, assurant que si les explosifs et matières inflammables disposés dans l'usine avaient été retirés pour l'instant, les ouvriers iraient «jusqu'au bout» pour défendre leurs emplois. 

Lire aussi : Une centaine de salariés de GM&S bloquent le site Renault de Villeroy dans l'Yonne (VIDEO)