«Je suis favorable à la reprise des négociations sur un tel accord de libre-échange [entre les Etats-Unis et l'UE] qui permettrait aussi de régler tous les problèmes ensemble», a déclaré le 27 juin la chancelière allemande Angela Merkel lors d'un congrès économique organisé par son parti l'Union chrétienne démocrate (CDU).
Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, qui aurait dû participer au congrès mais avait annulé sa visite, s'est exprimé via une vidéo pré-enregistrée dans laquelle il a réitéré la volonté des Etats-Unis de se défendre contre les «pratiques de dumping» dont le pays s'estime victime, en particulier dans le domaine de l'acier et de l'aluminium.
Fin mai, Wilbur Ross s'était déclaré ouvert à une reprise des discussions sur le TTIP. «Il est judicieux de continuer les négociations sur le TTIP et de travailler à une solution qui augmente nos échanges de manière générale tout en réduisant notre déficit commercial», avait-t-il affirmé.
Lancées en 2013, les négociations sur le TTIP, qui visent à établir une vaste zone de libre-échange de part et d'autre de l'Atlantique, ont connu un coup d'arrêt brutal avec l'élection de Donald Trump sur un programme aux accents protectionnistes.
Partie en guerre contre les déficits commerciaux, l'administration Trump semble désormais penser qu'un accord permettrait de réduire le déséquilibre avec l'Union européenne, et notamment avec l'Allemagne, en ouvrant davantage ces marchés aux entreprises américaines.
L'Allemagne, qui, elle, dégage des excédents commerciaux records, a été une des cibles privilégiées de la nouvelle administration américaine, qui l'a accusée de concurrence déloyale.
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