Economie

Une des usines les plus importantes de Renault mise à l'arrêt après la cyberattaque mondiale

Renault a décidé de mettre «préventivement» à l'arrêt son usine de Douai après la cyberattaque mondiale qui a infecté des dizaines de milliers d'ordinateur à travers la planète. Moins d'une dizaine d'entreprises françaises auraient été affectées.

Un porte-parole de l'usine Renault de Douai (Nord) a affirmé à l'agence AFP que cette usine avait «préventivement» été mise à l'arrêt le 15 mai en raison de la cyberattaque à grande échelle qui a principalement frappé des entreprises, des hôpitaux et des administrations.

Cette usine est l'une des plus importantes du constructeur automobile en France. A Douai, quelque 3 500 salariés ont été mis au chômage partiel ou bénéficieront d'un jour de congé collectif ce 15 mai. La direction avait prévenu les syndicats la veille de la fermeture de l'établissement.

«Nos équipes informatiques travaillent aujourd'hui sur le site, ainsi que des salariés de la logistique car l'approvisionnement se poursuit, et vont tout faire pour le sécuriser pour que le travail puisse reprendre demain matin», a déclaré un responsable de la communication de l'usine.

Le parc informatique de l'usine est composé de «plusieurs centaines d'ordinateurs», selon Abdel Miraoui, salarié CGT. «Ils vont procéder à la mise à jour de tous les ordinateurs pour les redémarrer [le matin du 16 mai], ce qui est étrange car on dit que le problème va perdurer», a-t-il ajouté.

L'usine de Douai compte près de 5 500 employés et produit les modèles Talisman, Scénic et Espace. Créée en 1970, elle occupe une superficie de 350 hectares, d'après le site internet de la marque au losange. Environ 800 véhicules sortent chaque jour des chaînes de montage, d'après le syndicat Force ouvrière.

La production de l'usine Renault de Douai devrait reprendre le 16 mai, le mystère demeure sur le nombre d'entreprises françaises touchées

Un porte-parole au siège de Renault a confirmé à l'AFP que la production reprendrait dans la matinée du 16 mai à Douai. «A part [celle de] Douai, toutes les usines françaises ont redémarré ce matin», a-t-il ajouté. 

Concernant l'usine de Douai, qui a produit 160 000 véhicules l'année dernière selon lui, le porte parole a assuré : «On va rattraper le retard pour livrer les clients en temps et en heure.»

«Nous avons connaissance de moins d'une dizaine d'entreprises françaises victimes de [la cyberattaque]», a par ailleurs déclaré une porte-parole de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi). Renault est toutefois la seule entreprise française à avoir annoncé qu'elle avait été touchée par cette cyberattaque. L'Anssi n'a pas livré les noms des autres entreprises et n'exclut pas que d'autres sociétés aient préféré ne pas dire qu'elles étaient victimes de cette attaque.

Des ordinateurs dans au moins 150 pays ont été touchés depuis le 12 mai par cette attaque informatique qui a fait plus de 200 000 victimes et affecté le fonctionnement de nombreuses entreprises et organisations.

De la Russie à l'Espagne et du Mexique au Vietnam, des centaines de milliers d'ordinateurs, surtout en Europe, ont été infectés par un logiciel de rançon, un «rançongiciel» exploitant une faille dans les systèmes Windows.

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