A deux jours du scrutin présidentiel, l'incendie social de Whirlpool est contenu. Selon la préfet de la Somme, l'intersyndicale de l'usine est parvenue à un accord avec la direction. Après 12 jours de grève et une première manifestation le 18 avril 2017, les deux parties se sont entendues sur les conditions du plan social, «avec la médiation des services de l'Etat», détaille le préfet sur son compte Twitter.
Selon France Bleu, les grévistes et la direction étaient en discussion depuis le milieu de l'après-midi afin de finaliser les dispositions de ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), lesquelles n'ont pas encore été rendues publiques. Aussi l'usine d'électroménager devrait reprendre son activité dès le 10 mai.
Numéro un mondial de l'électroménager, Whirlpool avait annoncé en janvier 2017 la fermeture du site de fabrication de sèche-linge d'Amiens et la délocalisation de la production en Pologne. Une illustration de la mise en concurrence des salariés et des inégalités du coût du travail au sein de l'Union européenne.
L'usine, située dans la ville natale d'Emmanuel Macron, a été le théâtre d'un des temps forts de la campagne d'entre-deux-tours avec la visite surprise de Marine Le Pen aux grévistes. Emmanuel Macron, en discussion avec des responsables de l'usine dans les locaux de la chambre de commerce de la ville au moment de l'arrivée de sa rivale, s'était par la suite, lui aussi rendu sur le site où il a dû faire face à un accueil houleux.