Economie

Financement des groupes terroristes : le patron de Lafarge serait sur le départ

Le cimentier est dans la tourmente depuis qu'il a annoncé, après une enquête interne, que l'une de ses usines en Syrie avait contribué à financer des groupes terroristes. Le président du directoire serait sur le point d'être remercié.

L'entreprise LafargeHolcim devrait prochainement annoncer la démission du président de son directoire, Eric Olsen, selon le Financial Times, après qu'une enquête interne a été diligentée à propos des activités d'une de ses cimenteries en Syrie. Cette dernière est soupçonnée d'avoir contribué au financement de plusieurs groupes armés.

Pour l'instant, le groupe LafargeHolcim a refusé de s'exprimer, mais l'information concernant le départ d'Eric Olsen est également donnée par Le Figaro, qui annonce qu'elle devrait être confirmée officiellement par le groupe industriel le 24 avril prochain.

Le cimentier avait déjà annoncé en mars dernier qu'une enquête interne avait confirmé le financement par l'une de ses cimenteries en Syrie, située à Jalabiya, de groupes armés pourtant visés par des sanctions depuis 2013, et cela jusqu'en septembre 2014, date à laquelle l'usine avait finalement été évacuée.

L'ONG française Sherpa avait déposé plainte en novembre 2016 et s'était constituée partie civile car elle soupçonnait LafargeHolcim d'avoir indirectement financé le terrorisme en entretenant des relations commerciales avec le groupe Etat islamique.

Durant le débat du 4 avril sur BFMTV et CNews, le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait réclamé des sanctions «exemplaires» à l'encontre de LafargeHolcim, qu'il accusait d'avoir «comploté avec l'ennemi» pour continuer à produire en Syrie. François Fillon avait affirmé partager ce point de vue.

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