«Nous ne sommes pas encore prêts à prendre une décision, mais nous prenons note des succès [du Rafale] dans d'autres pays», a déclaré selon l'agence Reuters le Premier ministre malaisien Najib Razak, le 28 mars, à l'issue d'une rencontre avec le président de la République François Hollande.
De son côté, le chef d'Etat français a déclaré faire confiance à Kuala Lumpur pour acquérir le Rafale «le moment venu», a rapporté l'AFP. Il s'agit encore de «discuter des modalités, du prix et aussi de ce que cet avion peut représenter» dans l'arsenal de défense malaisien, a-t-il précisé.
François Hollande poursuivait, en Malaisie, une série de visites diplomatiques en Asie du Sud-Est – l'ultime tournée internationale de son quinquennat. La négociation de la vente d'avions de combat du français Dassault Aviation à Kuala Lumpur était l'un des enjeux de l'étape malaisienne de cette tournée : «Il est bien connu que la Malaisie fait partie des prospects possibles du Rafale», indiquait ainsi à l'AFP des sources proches des autorités françaises, le 24 mars.
La Malaisie a été jusqu'alors un partenaire privilégié de la France dans le secteur de la Défense : Kuala Lumpur a acquis des sous-marins de fabrication française au début des années 2000, et est devenu le plus important acheteur (hors OTAN) de l'A400M, un avion de transport militaire développé par le groupe franco-allemand Airbus.