Economie

Face à un déficit commercial alarmant, l’Algérie tente de faire pression sur l'OPEP

Confrontée à une économie en pleine crise, alors que ses exportations sont en chute libre, Alger tenterait de remonter la pente en pressant l'OPEP de diminuer sa production pour faire remonter les prix du brut.

Selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), le déficit commercial de l’Algérie a atteint la barre des 15,8 milliards de dollars en octobre 2016, contre 13,7 milliards sur la même période en octobre 2015. Le déficit s'est donc creusé de 14,75% en un an.

Une situation qu'accentue la baisse du prix du pétrole qui constitue 95% des exportations algériennes. Elles sont d'ailleurs en baisse de 23,44% sur un an. Du côté des importations, les chiffres ne sont guère meilleurs car elles enregistrent une baisse de 11,34%.

Face à cette situation économique alarmante, le site d’information spécialisé dans l’énergie Oilprice.com, indique que les autorités algériennes tentent, pour se relancer, d'influer sur le niveau deproduction d'or noir.

L’accord de réduction de la production pétrolière à 35 millions de barils par jour, obtenu lors du sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Alger, a constitué la première étape de cette réorientation.

Si cet accord reste symbolique, il signale toutefois la volonté des trois plus grands producteurs du cartel, l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Iran, de réduire leur production afin de permettre une normalisation des prix sur les marchés internationaux. Même légère, une hausse des prix du baril serait bénéfique, selon les autorités algériennes.

Citant les données de l’OPEP, l’agence de presse Reuters a confirmé que l’ensemble de ses membres, à l’exception du Nigeria et la Libye, avaient appliqué une baisse de 4% à 4,5% de leur production lors du mois d’octobre.

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