Marine Le Pen vent debout contre la «préférence étrangère»
«Je défends le "Made In France" depuis beaucoup plus longtemps que ceux qui en parlent», a lancé la présidente du Front national, Marine Le Pen, devant les caméras de la chaîne BFMTV, alors qu’elle se rendait comme d’autres hommes et femmes politiques français au Salon du Made In France, qui se déroule du 18 au 20 novembre, porte de Versailles à Paris.
Raillant l’Union européenne qui «empêche le patriotisme économique», la candidate à l’élection présidentielle de 2017 a mis en garde contre une «préférence étrangère» qui prévaudrait dans l’Hexagone : «Il est inadmissible [...] que des collectivités locales, que l'Etat français, aillent faire fabriquer soit par des entreprises étrangères, soit à l'étranger.»
Entre deux prises de position, la présidente frontiste a pris la pose, tout sourire, à côté d’une planche de surf, avant de tweeter : «Prête à prendre, avec vous, la vague Bleu Marine.»
Dupont-Aignan propose 25 mesures pour un «protectionnisme intelligent»
Lui aussi candidat à la présidence de la République, Nicolas Dupont-Aignan a pour sa part présenté 25 mesures visant à «relocaliser un million d'emplois en cinq ans», au cours de son passage par le Salon.
Défendant l’économie nationale, il a appelé à «imposer un étiquetage obligatoire sur les marchandises pour inciter le consommateur à acheter français». Pour autant, le président du parti Debout La France n’a pas estimé nécessaire, contrairement à Marine Le Pen, de distinguer les produits des entreprises françaises et ceux fabriqués en France par des entreprises étrangères. Invitant à «être malins dans la mondialisation», il a appelé à mettre en place un «protectionnisme intelligent».
«Je refuse la France low-cost que propose Emmanuel Macron. Il faut inciter à l'investissement en France», a-t-il également lancé, à l’attention de l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande.
NKM rencontre un artisan «convaincu»
Quelques heures après avoir participé au débat télévisé entre les candidats à la primaire de la droite et du centre, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est elle aussi rendue porte de Versailles, où elle s’est attardée dans différents stands, portant notamment sur la gastronomie ou encore le prêt-à-porter.
Alors qu’elle allait visiter celui de l’entreprise Zelip, un réseau d’artisans locaux, la candidate Les Républicains (LR) a été interpellée par une «convaincue» qui lui a confié qu’elle envisageait de voter pour elle lors du scrutin du 20 novembre.
Montebourg défend le «Made In France»
Ancien ministre de l'Economie sous François Hollande, Arnaud Montebourg, qui a fait du «Made In France» un slogan, s'est lui aussi rendu au MIF Expo. Il y a notamment participé à une conférence sur la désindustrialisation du pays.
Le candidat à l'élection présidentielle s'est ensuite rendu dans différents stands. Il a notamment posé avec le maillet en bois, fabriqué dans le Jura, qui avait servi à sceller officiellement l'accord mondial sur le climat COP21 en décembre 2015 à Paris.
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