La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu jeudi 17 novembre, à l'occasion de la visite d'adieu de Barack Obama à Berlin, que l'accord EU-Etats-Unis de libre-échange (TTIP) ne pouvait être conclu en l'état, alors que l'élection de Donald Trump laisse présager une politique commerciale protectionniste.
«Je me suis toujours beaucoup investie pour la conclusion d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nous avons bien avancé dans les négociations mais maintenant elles ne peuvent être conclues», a-t-elle dit, espérant cependant «pouvoir y revenir un jour».
Cette déclaration fait l'effet d'une surprise, alors que Barack Obama et Angela Merkel viennent de cosigner une tribune afin de défendre «la coopération transatlantique et le bien fondé du libre-échange» à paraître vendredi 17 novembre dans le quotidien Wichtschaftswoche.
«Il n'y aura pas de retour à un monde précédant la mondialisation», avertissent les deux dirigeants dans ce texte, faisant implicitement référence aux différentes difficultés qu'a rencontrées le TAFTA lors des discussions en Europe, ainsi qu'au programme économique isolationniste et protectionniste de Donald Trump.
En effet, Donald Trump s'est montré à de nombreuses reprises très critique envers le TAFTA tout au long de sa campagne électorale, le qualifiant de «mauvais accord». Il a estimé que cet accord lésait les intérêts de l'économie américaine et assuré que s'il était élu, il ne le signerait pas en l'état. En dépit des difficultés qui s'annoncent dans les relations entre Berlin et Washington, Angela Merkel et Barack Obama veulent pérenniser l'alliance transatlantique et le marché libre.
Détails à suivre...