La Russie et l'Iran viennent de conclure un accord pour la vente d'environ 10 milliards de dollars d'armes (9,3 milliards d'euros), dont principalement des chars d'assaut T-90 et différents modèles d'avion.
Après avoir déjà acheté des systèmes mobiles de missiles sol-air S-300 en octobre à la Russie, Téhéran poursuit donc ses investissements en armement. «Le livret de commande, discuté ce jour, correspond aux besoins de l'Iran», a déclaré le président de la Commission de la défense et de la sûreté au Conseil de la fédération de Russie, Viktor Ozerov, en se félicitant de cet accord. «La coopération entre nos deux pas se poursuit», s'est-il réjouit.
Les livraisons d'armes à Téhéran sont soumises, jusqu'en 2020, à l'approbation préalable du conseil de sécurité de l'ONU. Les armes dont il est question dans le contrat russo-iranien étant également concernées, la livraison effective est soumise à condition. Toutefois, Viktor Ozerov s'est montré plutôt optimiste : «Des sanctions du même type ont déjà été levées par le passé», note-t-il. De plus, les livraisons devraient s'échelonner sur plusieurs années, et non s'effectuer en une fois.
L'Iran utilise déjà plus d'une cinquantaine d'hélicopteres de fabrication russe à l'heure actuelle. S'il s'agit d'un accord de nature militaire, cet échange entre Moscou et Téhéran illustre la phase de diversification des liens commerciaux que traverse l'Iran depuis la signature de l'accord sur le nucléaire.