Economie

La France et la Chine tissent à nouveau des liens commerciaux avec l'Iran

Total et une société chinoise ont un accord de principe pour l'exploitation d'un champ gazier iranien. Il s'agit du premier contrat dans le domaine énergétique entre l'Iran et une puissance occidentale depuis la levée des sanctions internationales.

Total, le groupe pétro-gazier français, et la société chinoise China national petroleum corporation (CNPC) vont signer un accord majeur avec l'Iran pour le développement de ses champs gaziers. Total dirigera en effet un consortium international avec la participation de CNPC et de la compagnie iranienne Petropars. C'est le premier investissement entre l'Iran et une entreprise occidentale dans le secteur énergétique depuis la levée d'une partie des sanctions internationales en janvier.

«C'est un accord de principe. Le contrat définitif sera signé début 2017», a déclaré Mohammad Meshkinfam, directeur de la Pars oil and gas company (POGC).

Avant les sanctions, Total travaillait sur la partie iranienne de l'une des plus grande réserves de gaz naturel du monde baptisée Pars Sud. Située au milieu du golfe persique, cette réserve que Téhéran partage avec le Qatar, contient environ 14 000 milliards de mètres cubes de gaz, soit 8% des réserves mondiales.

Quand l'accord sera signé, cela marquera le retour de Total sur un marché que le groupe avait été obligé d'abandonner il y a six ans, à la suite des tensions internationales liées au développement du programme nucléaire iranien.

Le PDG du géant énergétique français, Patrick Pouyanne, a affirmé que le contrat était de l'ordre de 2 milliards de dollar, loin des 6 milliards annoncés dans différents médias.

«Nous avons développé des phases de Pars Sud dans le passé. Nous étions sur le point de finaliser ce projet en 2010, juste avant les sanctions», a t-il encore indiqué.