Le 18 août, le coût du baril de Brent, le pétrole de référence en Europe, a dépassé 50 dollars, un niveau atteint pour la dernière fois le 4 juillet. Pendant le même temps le West Texas Intermediate montait lui à plus de 47 dollars aux Etats-Unis.
Les cours moyens observés durant le mois d’août représentent pour l’instant une augmentation de 20% par rapport à la moyenne du mois précédent.
Ces résultats s’expliquent en partie par le fait que les Etats-Unis ont récemment diminué leurs stocks.
Au cours de la semaine du lundi 15 au vendredi 19 août (qui est donc incomplète), les réserves de brut américain ont en effet chuté de 2,5 millions de barils et même de 2,7 millions de barils en ce qui concerne l’essence, par rapport à la semaine précédente, selon les données de l’Agence d’information sur l’énergie américaine.
Par ailleurs, alors que la rencontre entre la Russie, certains pays membres de l’OPEP et d’autres gros producteurs d’hydrocarbures approche, plusieurs signes indiquent que l’Arabie saoudite revoit à la hausse sa production. Elle pourrait même battre son propre record de 10,67 millions de barils produits par jour, atteint en juillet. Riyad se placerait ainsi dans une position de force en vue des négociations de septembre.
Si la seule perspective d’un gel de la production a déjà une influence sur les cours du pétrole, l’avenir des discussions reste cependant incertain.
Ainsi, en avril, des négociations similaires entre la Russie, des membres de l’OPEP et d’autres producteurs non-membres avaient déjà échoué après l’exigence des Saoudiens que leur rival, l’Iran, fasse également partie de l’accord.
Téhéran avait catégoriquement refusé d’interrompre sa production à l’époque, espérant revenir à son niveau de production d’avant les sanctions économiques, qui était de 4 millions de barils par jour.
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