«Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc, saoudien ou qatari ou même parisien» a déclaré Christian Estrosi, selon Nice Matin, en faisant référence à la volonté de rachat par le groupe turc Limak Yatirim des parts que détient l'Etat dans l'aéroport international de Nice (plus de 60%).
Si l'identité des compagnies prêtes à investir dans l'infrastructure niçoise n'a pas encore été rendue publique par le gouvernement (celles-ci ont jusqu'au 4 juillet pour déposer leur offre), la société turque ferait partie des intéressées, a notamment rapporté l'agence Reuters.
Face à une telle candidature, Christian Estrosi, qui préside la région PACA et la métropole de Nice Côte d'Azur - deux collectivités territoriales actionnaires à moins de 15% de l'aéroport de Nice - souhaite se montrer intransigeant. Pour se faire, l'ancien maire LR de Nice entend demander à Tracfin (l'organisme du ministère de l'Economie chargé de la lutte contre le blanchiment) d'enquêter sur l'offre turque, et se dit prêt à saisir la Cour européenne à ce sujet. Selon l'élu LR, il serait «inadmissible de permettre à une puissance étrangère de s'emparer d'un tel outil stratégique de la Côte d'Azur».
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Ces dernières années, de nombreux investissements spectaculaires en France en provenance de pays de la région moyen-orientale ont été à l'origine de polémiques. Pas plus tard que mardi 21 juin, la célèbre maison de couture française Balmain a été cédée à la société d'investissement qatari Mayhoola. La monarchie du Golfe avait déjà fait parler d'elle en acquérant en 2011, via le fonds souverin Qatar Investment Authority, le club de football du Paris-Saint-Germain, et en tentant de racheter le magasin Printemps situé sur le boulevard Haussmann à Paris.