Economie

La maison du présumé fondateur du Bitcoin perquisitionnée par la police australienne

Malgré les nombreuses enquêtes de presse, l'identité du fondateur du Bitcoin connu sous le nom virtuel de Satoshi Nakamoto n'a jamais été jusqu'à présent démasquée. Deux publications vont peut-être changer la donne.

Le mystérieux fondateur du Bitcoin, un système de paiement crypté, serait-il Craig Steven Wright ? C'est du moins ce qu'ont prétendu mercredi les magazines Wired et Gizmodo, tous deux spécialisés dans les nouvelles technologies. Sur la base de ces affirmations, la police australienne a décidé de déclencher quelques heures après leur publication, une perquisition dans une maison susceptible d'être le lieu de résidence d'un individu portant le même patronyme.

Une dizaine de policiers ont été mobilisés pour mener cette opération qui s'est déroulée dans la ville de Gordon, en périphérie de Sydney. Parmi l'équipe dépêchée sur place, deux d'entre-eux, munis de gants blancs, ont été aperçus fouillant dans plusieurs armoires du garage, tandis que trois autres se positionnaient devant la porte d'entrée. Pour l'heure, la situation demeure assez floue en l'absence de réactions officielles. Selon l'édition australienne du Guardian, la perquisition n'a semble-t-elle pas de lien direct avec une probable implication de Craig Steven Wright dans la publication de ces articles mais serait liée à l'ouverture d'une enquête des autorités fiscales australiennes.

La poubelle de cette maison était la seule à se trouver encore dans la rue, six jours après la collecte hebdomadaire et sa une boîte aux lettres était pleine. Ces éléments indiquent que les habitants de cette maison l'ont quittée depuis quelques jours. Le propriétaire de la demeure perquisitionnée, Garry Hayres, réside à Maroochydore dans la province du Queensland. Il a indiqué au Guardian que le présumé fondateur du Bitcoin et son épouse, Ramona Watts, avaient loué la maison en novembre 2012.

Son témoignage et celui de plusieurs voisins corroborent un élément important, l'extrême discrétion du fondateur présumé du Bitcoin qui, contrairement à son épouse, aimait peu s'entretenir avec ses voisins. «Tout le monde se parle dans cette rue, mais pas avec lui», a affirmé l'un d'entre-eux. Un document fourni par l'un des magazines, révèle l'enregistrement d'une entrevue qu'aurait eue Craig Steven Wright  avec l'administration fiscale australienne au sujet de ses avoirs. Reste qu'il n'a pas encore été authentifié pour permettre à l'enquête d'évoluer.