Dans une lettre interne aux employés concernant l'intéressement au sein du groupe et l'attribution d'actions de X Holdings – société qui chapeaute Twitter depuis son rachat fin octobre – le programme d'octroi de parts évalue la plateforme à 20 milliards de dollars.
Une capitalisation proche de celle de Snap (18,2 milliards), maison-mère de Snapchat, ou encore du réseau social et site créatif Pinterest (18,7), très loin de son prix d'acquisition de 44 milliards de dollars. Sollicité par l'AFP via l'adresse électronique dédiée à la presse, Twitter a généré une réponse automatique contenant uniquement un émoji en forme de tas d'excréments.
Vers une valorisation du groupe à 250 milliards de dollars ?
Dans le document interne, Elon Musk justifie la contraction de la valorisation par les difficultés financières connues par le groupe, un temps au bord du dépôt de bilan. «Twitter était parti pour perdre 3 milliards de dollars par an», a écrit Elon Musk dans un message posté sur la plateforme.
Ce chiffre s'explique, selon lui, par une perte de chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars et des échéances de dette d'un montant équivalent. «Mais maintenant que les annonceurs reviennent, il semble que nous allons arriver à l'équilibre au deuxième trimestre» 2023, a indiqué le directeur général et actionnaire majoritaire de Twitter.
Depuis sa prise de contrôle, Elon Musk a fait passer les effectifs du groupe de 7 500 à moins de 2 000 employés en recourant à des vagues de licenciements successives. Dans le document interne, Elon Musk affirme entrevoir «un chemin difficile mais clair» vers une valorisation du groupe autour de 250 milliards de dollars, sans mentionner d'échéance.
Celui qui est également aux manettes de Tesla et du groupe aérospatial SpaceX a annoncé que Twitter ouvrirait, tous les six mois, une fenêtre permettant aux employés du réseau social de vendre leurs titres, qui ne sont plus cotés. Par ailleurs, des fragments du code source de Twitter ont été publiés sur la plateforme de développement GitHub, a indiqué cette dernière à l'AFP, confirmant une information du New York Times.
A la demande du réseau social, GitHub a retiré ces fichiers de son site, mais le fait qu'ils y aient été exposés, même brièvement, pourraient permettre à des pirates d'identifier des failles dans le logiciel d'origine de Twitter.