«Aujourd'hui, je partage certains des changements les plus difficiles que nous ayons faits dans l'histoire de Meta», a annoncé le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message adressé aux salariés : «J'ai décidé de réduire la taille de notre équipe d'environ 13% et de me séparer de 11 000 de nos employés talentueux.» Il s’agit du premier plan social de l'histoire du groupe.
«Je veux assumer la responsabilité de ces décisions et de la façon dont nous en sommes arrivés là. Je sais que c'est difficile pour tout le monde, et je suis particulièrement désolé pour ceux qui sont touchés», a ajouté Mark Zuckerberg.
Meta, qui comptait quelque 87 000 employés dans le monde fin septembre, a fait état de performances financières décevantes au troisième trimestre avec un net recul de son chiffre d'affaires et de ses profits et une stagnation de son nombre d'utilisateurs. Mark Zuckerberg avait alors annoncé que les effectifs du groupe pourraient diminuer d'ici à la fin 2023.
Vagues de licenciements dans la Tech
Meta ne précise pas dans l'immédiat la répartition géographique des suppressions d'emplois. Les employés licenciés aux Etats-Unis recevront seize semaines de salaire de base et deux semaines supplémentaires de salaire pour chaque année de service. L'entreprise couvrira leur assurance santé pendant six mois.
Les licenciements chez Meta, qui détient également le réseau social Instagram et le service de messagerie WhatsApp, s'inscrivent dans le contexte plus large de départs massifs dans le secteur de la Tech. La semaine dernière, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont ainsi fait part de licenciements de grande ampleur tandis qu'Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux. Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, a pour sa part congédié environ la moitié de ses 7 500 salariés début novembre.
A Wall Street, où l'annonce de Meta était largement anticipée, l'action du groupe montait d'un peu plus de 4% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture. Le titre avait précédemment décroché de plus de 24%, le 27 octobre, à la suite de la présentation des résultats du troisième trimestre. En l’espace d’un an, le groupe, dont le modèle économique est fondé sur la publicité, a perdu près de 600 milliards de dollars de capitalisation boursière.