Economie

Les exportations chinoises dévissent en décembre mais les échanges avec la Russie restent dynamiques

Les exportations chinoises ont connu un net repli en fin d'année, en particulier en direction des Etats-Unis et de l'UE. En revanche, les échanges avec la Russie, tirés par les produits énergétiques, ont continué à croître.

Les exportations de la Chine ont connu en décembre leur plus gros plongeon depuis le début de la pandémie, d'après les chiffres publiés par les douanes ce 13 janvier, en raison d'un rebond de l'épidémie de Covid-19 dans le pays et d'une demande internationale atone.

La décision de Pékin d'assouplir nettement la politique dite «zéro Covid» en décembre a entraîné une explosion du nombre de contaminations, perturbant par ricochet la production et les chaînes logistiques. Dans ce contexte, les exportations de la Chine ont de nouveau dégringolé en décembre, avec une chute d'environ 10% en rythme annuel, soit leur seconde plus forte baisse de l'année après celle qui avait été enregistrée en novembre (-8,7%).

Parmi les évolutions significatives, les échanges avec l'Occident ont fortement diminué, avec un repli des exportations vers l'UE – deuxième partenaire commercial de Pékin après les pays de l'ASEAN – de 17,5 % en glissement annuel. Parallèlement, les importations ont reculé à hauteur de 13,5%. Dans le même temps, les ventes chinoises vers les Etats-Unis ont chuté de 19,5% en décembre, et les importations de produits américains ont diminué de 7,1%, sur fond de tensions commerciales et politiques persistantes entre Washington et Pékin.

Les échanges avec Moscou continuent à croître

A l'inverse, les échanges commerciaux avec la Russie restent dynamiques, matérialisant le renforcement des liens entre les deux pays : sur le seul mois de décembre, les exportations chinoises vers la Russie ont ainsi augmenté d'environ 8,3 % en glissement annuel, avec une progression similaire des importations. Sur l'ensemble de l'année, les échanges avec la Russie affichent une hausse de 29,3 % pour atteindre près de 19 milliards de dollars. Comme le soulignent Les Echos, les achats de charbon et de gaz russes ont dopé les importations chinoises qui ont bondi de 43,4 % en une année, à un rythme trois fois supérieur à celui des exportations.

A l'occasion du Forum Chine-Russie consacré à l'énergie fin novembre 2022, le président chinois Xi Jinping avait fait savoir que son pays était disposé à «travailler avec la Russie pour forger un partenariat énergétique plus étroit». Cette coopération devrait se concrétiser avec la construction, à partir de 2024, d'un nouveau gazoduc, Force de Sibérie 2, capable d'alimenter l'économie chinoise en partie via la Mongolie.