Economie

Taux directeurs : la BCE va entamer la «seconde mi-temps» selon le président de la Banque de France

A l’heure du match de coupe du monde de football opposant la France et la Pologne, François Villeroy de Galhau a prédit sur LCI une poursuite, mais à un rythme ralenti, des hausses de taux directeurs la BCE et le ralentissement de ses achats d’actifs

Interviewé sur la chaîne d'information en continu LCI le 4 décembre, François Villeroy de Galhau, président de la Banque de France, a estimé que lors de la prochaine réunion de la Banque centrale européenne, le 15 décembre, devrait s’achever ce qu’il appelle «la première mi-temps de normalisation» de la politique monétaire.

La BCE a déjà relevé brusquement ses taux directeurs depuis juillet afin de lutter contre une inflation qui atteint des records en zone euro : 10,6% en octobre. «Nous discuterons autour de Christine Lagarde [la présidente de la BCE] et je pense que la bonne mesure serait de relever les taux d'intérêt pour arriver autour de 2%, un taux plus normal au regard des niveaux passés», a-t-il déclaré.

Actuellement, le taux principal s'élève à 1,5%. Le président de la Banque de France se positionne donc en faveur d'un relèvement des taux de 0,50 point de pourcentage, tandis que la précédente hausse avait était de 0,75 points de pourcentage..

Pour lui, la réunion de décembre sera «un point d’inflexion, pas un point d’arrêt». Il imagine ensuite une «deuxième mi-temps où les hausses de taux vont continuer mais à un rythme moins rapide et plus flexible».

Alors que l’interview était diffusée pendant une rencontre opposant les équipes française et polonaise de football en coupe du monde, le banquier central a tenté une métaphore de circonstance en évoquant «des passes plus courtes», à propos des prochaines hausse de taux directeur de la BCE.

Il a aussi évoqué la réduction du bilan de l’institut monétaire, c'est-à-dire la réduction de ses achats d'actifs sur les marchés financiers. Il a confié que ces «injections de liquidités dans l'économie» avaient été fortement augmentées en 2021 puis stabilisées en 2022. «Nous discuterons le 15 décembre de les réduire [...], mais il faut le faire prudemment et progressivement», a-t-il ajouté.