Afrique

Semaine africaine de l'énergie : l'Afrique nouvelle destination d'investissement

La Semaine africaine de l'énergie (AEW) 2024 a été lancée ce 5 novembre au Cap en Afrique du Sud. Cet évènement important pour l'industrie énergétique du continent durera jusqu’au 8 novembre.

«Nos ressources nous permettent d’éclairer nos maisons, d’alimenter nos industries et de conduire la transformation d’une Afrique nouvelle et résiliente», a fait valoir le ministre sud-africain de l'Énergie et de l'Électricité Kgosientsho Ramokgopa ce 5 novembre lors de son allocation à l’occasion du lancement officiel de la Semaine africaine de l’énergie (AEW) au Cap.

Sous le thème de cette année, «Permettre la croissance grâce à un environnement favorable», l'AEW promet une semaine de discussions pertinentes sur l'avenir du secteur énergétique africain, avec des panels sur le rôle de l'Afrique dans la sécurité énergétique mondiale ainsi que des thématiques évoquées par des dirigeants de l'industrie énergétique.

Lors de son discours prononcé sous le thème «Investir dans les énergies africaines : croissance de l'énergie grâce à un environnement propice», le ministre sud-africain a souligné le potentiel des ressources naturelles du continent en mettant en évidence que ses ressources étaient non seulement suffisantes pour répondre aux besoins énergétiques des foyers et des industries, mais qu'elles avaient aussi le pouvoir de stimuler une croissance et un développement significatifs sur tout le continent.

Kgosientsho Ramokgopa a affirmé que les ressources énergétiques africaines pouvaient contribuer à la transformation économique, à l'innovation et à l'amélioration de la qualité de vie de ses citoyens.

Du même avis, le président-directeur général de la société de production de pétrole et de gaz Kosmos Energy Andrew G. Inglis a souligné : «l'Afrique a le droit de devenir une puissance gazière, en concurrence avec l'Australie, le Qatar et les États-Unis. Elle dispose des ressources pour y parvenir, et elle peut le faire en veillant à ce que le gaz soit utilisé au niveau national pour créer une énergie abordable.»

«Dans le secteur du pétrole et du gaz, des promesses sont faites, des FID [décisions finales d'investissement] sont obtenues et des progrès sont réalisés. Je crois en ces trois mots qui apportent la liberté et l'emploi. Je crois que l'Afrique peut se relever et se développer», a de son côté assuré NJ Ayuk, le président exécutif de la Chambre africaine de l'énergie.

Des ressources africaines pour favoriser la sécurité énergétique mondiale

Le panel d'ouverture de la Semaine africaine de l’énergie (AEW) a porté sur l'importance des ressources énergétiques en Afrique pour favoriser la sécurité mondiale. La demande d'énergie devrait augmenter de 27% d'ici 2040, et les combustibles fossiles devraient représenter la part du lion dans le bouquet énergétique mondial au-delà de 2050, c'est ce qui ressort des publications sur la page Facebook officielle de l'AEW.

Avec une grande partie des réserves prouvées de pétrole et de gaz de l'Afrique inexploitées, et des réformes réglementaires renforçant l'environnement commercial sur tout le continent, l'Afrique est devenue une destination d'investissement.

Le continent, avec des réserves prouvées de plus de 125 milliards de barils de pétrole et 18 000 milliards de mètres cubes de gaz, peut, d'après la même source, répondre à la demande mondiale d’énergie avec des approvisionnements énergétiques de remplacement.

Toutes les sessions de la Semaine africaine seront axées sur le rôle de l'Afrique dans la sécurité énergétique mondiale et son avenir énergétique, avec des participations d'acteurs de premier plan de l'industrie.