Selon les dernières prévisions de croissance du Fonds monétaire international (FMI), publiées le 22 octobre, la Libye pourrait décrocher en 2025 la première place en termes de croissance au sein de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA).
L'institution financière internationale s'attend à ce que la croissance de l'économie libyenne fasse un bond, passant de 2,4% en 2024 à 13,7% en 2025.
Dans le même temps, les économies de la région MENA devraient continuer à se redresser, avec une croissance moyenne prévue de 4%, contre 2,1% en 2024 (en avril, le FMI avait tablé sur 2,8%). Une croissance «lente», qui suppose que les réductions de la production pétrolière cessent et que les contraintes de croissance – y compris les conflits – s'atténuent, estime le FMI.
La Libye est perçue comme un pays en proie à l'instabilité politique et économique. Le secteur du pétrole et du gaz demeure son principal moteur de croissance. Selon les données publiées par la Banque mondiale en 2023, il pèse à lui seul 60% du PIB du pays, 94% de ses exportations et 97% de ses recettes publiques.
«La dépendance de la Libye à l'égard du pétrole et du gaz pourrait devenir dangereuse car le pays serait alors très vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du pétrole», écrit ce 3 novembre Libyan Express.
«La Libye se trouve aujourd'hui à l'aube d'un boom économique qui pourrait changer la donne, et le monde observera si ce pays, autrefois en difficulté, peut saisir cette opportunité pour émerger en tant que leader économique régional», toujours selon le média en ligne libyen.
Malgré les projections de croissance, le FMI souligne que le pays a grand besoin d'une vision économique nationale claire pour l'avenir, au-delà de sa dépendance actuelle aux combustibles fossiles.