«Si tu atteins la finale des JO à Paris, je viendrai spécialement pour te supporter». Fin août 2022, depuis Oran en Algérie, Emmanuel Macron aurait lâché cette promesse en s’adressant à la boxeuse algérienne Imane Khelif, selon des propos rapportés à l'époque par la Gazette du Fennec.
Le président français effectuait alors une visite d’État de plusieurs jours dans le pays pour tenter de réchauffer les relations entre Paris et Alger.
Mais ces relations, qui étaient déjà au plus bas à l’époque, se sont récemment dégradées davantage après la reconnaissance le 30 juillet par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suivie par l’annonce d’Alger du retrait de son ambassadeur à Paris.
C’est dans ce contexte de début d’une crise diplomatique majeure entre les deux pays, que ressurgit cette promesse «spéciale» faite il y a deux ans par le président français à la boxeuse algérienne, laquelle combat justement pour l’or ce 9 août à Paris.
«Le président français tiendra-t-il sa promesse ?» Une partie de la presse algérienne s’est amusée ces derniers jours à épingler cette ancienne déclaration d'Emmanuel Macron, depuis qu'Imane Khelif s’est qualifiée pour la finale après avoir battu le 6 août la Thaïlandaise Suwannapheng Jan Jaem.
Imane Khelif poursuivie par la polémique
Alors que l’Algérienne doit affronter la Chinoise Yang Liu, plusieurs médias locaux ont repris l'article de la Gazette du Fennec qui rapportait le 27 août 2022 les propos du président français lors d'une rencontre avec la boxeuse algérienne.
Des vidéos de cette rencontre ont également été largement partagées et commentées depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
À noter que la boxeuse algérienne s'est retrouvée malgré elle au cœur d'une controverse sur son identité de genre depuis le début des Jeux olympiques.
La polémique, qui avait débuté avec l’abandon de la boxeuse italienne Angela Carini le 1er août face à Imane Khelif, vise en effet l’hyperandrogénie de l’athlète algérienne, plusieurs voix l’accusant d’être «biologiquement un homme» alors qu’elle concourt en compétition féminine.