La polémique ne désenfle pas autour du sexe de la boxeuse algérienne Imane Khelif. Après, les propos de Georgia Meloni, Matteo Salvini, du président serbe Aleksandar Vucic ou encore ceux de Donald Trump et d'Elon Musk, le vice-président européen de l'Organisation mondiale de boxe et ancien secrétaire général de l'Association internationale de boxe Istvan Kovacs y est également allé de son commentaire.
En effet, dans une interview accordée au site Magyar Nemzet le 2 aout, Istvan Kovacs a déclaré que «le problème n'était pas le niveau de testostérone de Khelif, car il peut être ajusté de nos jours, mais le résultat du test de genre, qui a clairement révélé que le boxeur algérien est biologiquement un homme», ajoutant qu'un total de cinq boxeurs avaient été examinés, dont Khelif, par l'Association internationale de boxe, et qu'ils «étaient tous effectivement des hommes».
Kovacs déplore la décision du Comité olympique et souligne qu'«aussi incroyable que cela ne puisse paraître, ils n'ont pas réagi à ce jour». D'ailleurs, il a déconseillé à sa compatriote Luca Hamori de monter sur le ring pour affronter Imane Khelif en quart de finale des Jeux olympiques.
La boxeuse italienne présente ses excuses
La veille du combat, la boxeuse hongroise avait également surfé sur la polémique en postant plusieurs publications sur le réseau social Instagram. Elle avait notamment reposté de nombreux posts critiquant directement la participation de sa future adversaire aux JO. Imane Khelif s’est imposée par décision unanime le 3 août contre la Hongroise Luca Anna Hamori en quarts de finale chez les moins de 66kg et offre à l’Algérie sa première médaille aux JO 2024.
La polémique a débuté à l’abandon de la boxeuse italienne Angela Carini jeudi face à Imane Khelif. Le CIO a indiqué que l’athlète algérienne «respectait les règles», rappelant qu’elle était «née femme». Au lendemain de sa défaite, la pugiliste italienne n'a pas manqué de présenter ses excuses dans une interview accordée au magazine Gazetta dello Sport. «Je suis désolée pour mon adversaire. Si le CIO a dit qu’elle pouvait combattre, je respecte cette décision», a-t-elle indiqué.
Revenant sur son abandon, elle explique que «ce n’est pas quelque chose [qu’elle avait] l’intention de faire. En fait, je tiens à m’excuser auprès d’elle et de tous les autres. J’étais en colère parce que mon rêve olympique était parti en fumée». Angela Carini s'est également confiée qu'elle «embrasserait» Imane Khelif si elle était de nouveau amenée à la croiser.