«Nous comprenons les motivations qui ont poussé les autorités maliennes à rompre les relations diplomatiques avec le régime de Kiev», a déclaré ce 7 août, lors d’un point presse, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. «La coopération de Kiev avec les terroristes n’est pas du tout surprenante», a-t-elle ajouté.
Des déclarations qui font suite à l’annonce le 4 août par Bamako de la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, un porte-parole des services de renseignement militaires ukrainiens (GUR) ayant déclaré le 29 juillet que ses agents avaient fourni des informations utiles aux insurgés touaregs, «et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes».
Des propos qui survenaient au lendemain de l’annonce, par le groupe Wagner, de pertes dans ses rangs et ceux de l’armée malienne lors de «combats acharnés contre des militants du Mouvement de coordination de l'Azawad et d'Al-Qaïda au Sahel» à proximité de Tin Zaouatine, près de la frontière avec l’Algérie.
L’Ukraine «continue d'utiliser des méthodes terroristes»
À la suite à ces propos, relayés par l’ambassade d’Ukraine au Sénégal, le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, avait condamné le 4 août une «agression ukrainienne» et dénoncé «cette hostilité des autorités ukrainiennes, à rebours de la position de neutralité observée par le Mali qui a toujours appelé à un règlement pacifique de la crise opposant» la Russie à l’Ukraine.
«Sur le territoire de notre pays, il continue d'utiliser des méthodes terroristes : il commet des sabotages et des assassinats politiques et bombarde régulièrement des infrastructures civiles», a également déclaré Maria Zakharova. La diplomate russe a notamment attiré l’attention sur «l’exactitude du diagnostic» posé par Moscou, qui «a alerté à plusieurs reprises sur le caractère néo-nazi et ignoble de la politique du régime Zelensky, qui a conclu une alliance avec le terrorisme international».
«Incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, le régime criminel de Zelensky a décidé d’ouvrir un deuxième front en Afrique et est de connivence avec les groupes terroristes des États du continent amis de Moscou», a encore fustigé la porte-parole de la diplomatie russe.
Dans la foulée de son homologue malien, le 6 août au soir, le porte-parole du gouvernement nigérien a annoncé la rupture avec «effet immédiat» des relations entre Niamey et Kiev.
Dans un communiqué daté du 5 août, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), organisation qu’ont pourtant quitté en janvier le Mali, le Niger ainsi que le Burkina Faso, a également fait part de «sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région pouvant constituer une menace à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest», présentant ses sincères condoléances tant au peuple malien qu’à son gouvernement.