«Qu'Allah punisse le traître» : l'ambassade d'Afghanistan en Inde fustige l'ex-président en fuite
Dans un tweet rapidement supprimé, l'ambassade en Inde du pays désormais sous contrôle des Taliban a critiqué l'ancien président en fuite Ashraf Ghani. «Qu'Allah punisse le traître. Son héritage sera une tache sur notre histoire», était-il écrit.
Le compte Twitter officiel de l'ambassade d'Afghanistan en Inde a fustigé le 16 août l'ex-président du pays Ashraf Ghani pour avoir fui le pays, désormais aux mains des Taliban : «Il a déconné et tout foutu en l'air. Nous nous excusons auprès de tout le monde pour avoir servi ce fugitif. Qu'Allah punisse le traître. Son héritage sera une tache sur notre histoire», était-il notamment écrit dans une série de messages rapidement supprimés.
“Item Songs” from Afghanistan Embassy in India keeps coming.
— Moeed Sheikh (@Moeedi) August 16, 2021
They are thankful to Talibs for giving them the “Freedom Of Speech”. 🤣 pic.twitter.com/7oHmWQlOi0
Le compte aurait été piraté, selon Abdulhaq Azad, en charge des relations avec la presse de l'ambassade.
I have lost access to Twitter handle of @AfghanistanInIN, a friend sent screen shot of this tweet, (this tweet is hidden from me.) I have tried to log in but can’t access. Seems it is hacked. @FMamundzay@FFazly@hmohibpic.twitter.com/kcdlGMpCZ7
— Abdulhaq Azad (@AbdulhaqA) August 16, 2021
L'ex-président dit avoir fui pour éviter un «bain de sang»
Ashraf Ghani a fui l'Afghanistan le 15 août, au moment où les Taliban finissaient d'encercler la capitale, où ils sont finalement entrés et ont investi le palais présidentiel, selon des images de la chaîne d'information Al Jazeera. Ashraf Ghani n'a pas dit où il se trouvait désormais, mais le média afghan TOLONews a suggéré qu'il s'était rendu au Tadjikistan.
«Les Taliban ont gagné avec le jugement de leurs glaives et de leurs fusils et sont à présent responsables de l'honneur, de la possession et de l'autopréservation de leur pays», a écrit l'ex-président sur Facebook.
Il a affirmé avoir fui pour éviter un «bain de sang», car «d'innombrables patriotes auraient été tués» et la capitale «aurait été détruite».