L'ONU s'inquiète du «transfert forcé de civils» à Gaza mené par l'armée israélienne

L'ONU s'inquiète du «transfert forcé de civils» à Gaza mené par l'armée israélienne© MOHAMMED ABED / AFP
Des Palestiniens à Rafah après un bombardement israélien.
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Compte tenu de l'absence de logements prévus «pour toutes les personnes évacuées», le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme met en garde Israël contre le «transfert forcé de civils». Dans le cadre de sa riposte contre le Hamas, Israël a exhorté les habitants du nord de l'enclave gazaouie à fuir vers le sud.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (OHCHR) s'est inquiété du «transfert forcé de civils» à Gaza, faisant savoir à Israël qu'un déplacement massif de population nécessite la mise en place de logements adéquats.

Depuis l'offensive du Hamas «déluge Al-Aqsa» en territoire israélien le 7 octobre, les autorités israéliennes ont exhorté les habitants de Gaza à fuir vers le sud de l'enclave, alors que Tsahal s’apprête à lancer une offensive terrestre afin de détruire l'arsenal militaire de l'organisation islamiste. De ce fait, au moins 1,1 million de personnes sur les 2,4 millions vivant dans l'enclave doivent quitter leur foyer.

Plusieurs centaines de milliers de civils ont pris la route en urgence, pour s'amasser dans le sud de la province, non loin du seul point de passage de Rafah avec l'Egypte. Assiégeant l'enclave, l'armée israélienne bloque l'approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de l'enclave.

Bande de Gaza : 400 000 déplacés

«Environ 400 000 personnes déplacées sont hébergées dans divers endroits», y compris dans les bâtiments de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA), a souligné une porte-parole de l'organisation, Ravina Shamdasan, lors d'une conférence de presse à Genève ce 17 octobre.

Cette dernière précise que l'Etat hébreu, «en tant que puissance occupante», procède à une «évacuation temporaire». Cette opération doit être accompagnée «de la mise à disposition d'un logement adéquat «pour toutes les personnes évacuées», stipule-t-elle.

Tout déplacement de population doit se faire «dans des conditions satisfaisantes d'hygiène, de santé, de sécurité et de nutrition», ajoute-t-elle. «Il semble qu'Israël n'ait rien fait pour garantir ces conditions au 1,1 million de civils qui ont reçu l'ordre de se déplacer», a fustigé Ravina Shamdasani.

L'OHCHR préoccupée par la situation en Cisjordanie 

Compte tenu des manquements à l'accès aux logements pour les Palestiniens déplacés, la porte-parole de l'organisation onusienne s'inquiète de surcroît que cet ordre émanant des forces israéliennes «ne puisse être considéré comme une évacuation temporaire légale et qu'il s'agisse donc d'un transfert forcé de civils, en violation du droit international».

Depuis le 7 octobre, 1 300 personnes ont été tuées du côté israélien, et près de 3 000 à Gaza, selon les autorités locales. Pas moins de 199 otages ont été enlevés par le Hamas, selon les autorités israéliennes. D'ailleurs, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme exige leur «libération immédiate et sans condition», et que le Hamas «mette un terme à l’utilisation de projectiles par nature aveugles contre Israël».

«Les opérations militaires ne montrent aucun signe d'apaisement, le siège continu de Gaza affecte l'approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments et d'autres besoins fondamentaux, et il y a des indications quotidiennes de violations des lois de la guerre et du droit international des droits humains», a averti Ravina Shamdasani.

L'organisation onusienne est également inquiète de la situation en Cisjordanie, où plus d'une cinquantaine de Palestiniens ont déjà été tués depuis le 7 octobre.

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