«Il n'y a plus de motif à la grève» : Gérard Larcher appelle les syndicats à cesser le «blocage»

«Il n'y a plus de motif à la grève» : Gérard Larcher appelle les syndicats à cesser le «blocage»© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP Source: AFP
Gérard Larcher à Ajaccio, le 15 août 2019.
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Sur Europe 1, le président LR du Sénat a appelé les syndicats à cesser la grève. Selon lui, la contestation contre la réforme des retraites n'a plus lieu d'être depuis que le Premier ministre a fait savoir qu'il était prêt à abandonner l'âge pivot.

Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, le président du Sénat n'a pas caché son opposition aux grèves contre la réforme des retraites, depuis l'annonce d'Edouard Philippe d'un éventuel retrait de l'âge pivot, sous conditions. Selon Gérard Larcher, «aujourd’hui, après la décision de compromis, il n’y a plus de motif à la grève parce qu’il n’y a plus de réforme».

En clair, le président Les Républicains (LR) de la Chambre haute du Parlement appelle les syndicats à penser aux gens «qui galèrent au quotidien et à l'économie». Comprenez : à stopper la grève. «L'enjeu ne mérite plus ce grand blocage» car «il va rester une réforme à points qui ne sera même pas universelle», argumente Gérard Larcher.

A propos de la conférence de financement, proposée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, Gérard Larcher estime que «c'est une bonne idée» qui reste à définir. «Il faudra qu'on nous dise les réalités du financement», ajoute-t-il. 

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Lors de cette interview, le sénateur LR en a néanmoins profité pour tacler le gouvernement. Pour lui, il a commis «une faute originelle» sur cette réforme «en décidant de ne pas parler de l’âge légal» de départ. 

Comme plusieurs personnalité à droite, le président du Sénat veut repousser l'âge de départ à la retraite. Son argument : «Je ne veux pas tromper les générations futures», explique-t-il. «Je suis pour sauver le système par répartition. Et ne pas le conduire à l'équilibre, c'est à terme le conduire vers un système par capitalisation, totalement inégalitaire», ajoute-t-il.

Le 11 janvier, dans une lettre aux organisations patronales et syndicales, le Premier ministre Edouard Philippe avait déclaré : «Pour démontrer ma confiance envers les partenaires sociaux, et ne pas préjuger de l'issue de leurs travaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l'équilibre en 2027, je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j'avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d'équilibre de 64 ans en 2027».

Ce retrait se ferait sous certaines conditions : le Premier ministre propose qu'une «conférence de financement» soit réunie avec les partenaires sociaux pour «proposer les mesures permettant d'atteindre l'équilibre financier en 2027». Le chef du gouvernement propose que cette conférence, réclamée par la CFDT, soit animée par Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l'Agirc-Arrco. Faute d'accord d'ici «la fin du mois d'avril 2020», le gouvernement prendra par ordonnance les mesures nécessaires pour atteindre cet équilibre en 2027, indique la lettre.

Cette annonce n'a pas convaincu les syndicats CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC et trois organisations de jeunesse, qui ont appelé à «organiser des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, en rejoignant massivement par la grève le mouvement le 14 janvier». L'intersyndicale a enjoint à «poursuivre les actions et la mobilisation le 15 et à faire du 16 une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations».

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