Après Strasbourg, politiques et éditorialistes appellent à la fin du mouvement des Gilets jaunes

Après Strasbourg, politiques et éditorialistes appellent à la fin du mouvement des Gilets jaunes © Charles Platiau Source: Reuters
Le garde des Sceaux à l'Assemblée, 3 avril 2018.
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Au lendemain de la tragédie de Strasbourg, plusieurs personnalités issues des sphères politique et médiatique ont appelé les Gilets jaunes à suspendre le mouvement. De quoi indigner d'autres élus qui pointent une «instrumentalisation».

«Je pense que le mouvement [des Gilets jaunes] doit cesser», a déclaré le ministre de la Justice Nicole Belloubet ce 12 décembre, alors qu'elle intervenait à l'antenne de Public Sénat, au lendemain de la fusillade de Strasbourg.

A l'instar de la garde des Sceaux, d'autres personnalités ont également évoqué la menace terroriste pour appeler à une interruption du mouvement citoyen.

Ils sont totalement fous dans ce pays !

Ainsi, l'éditorialiste Jean-Michel Apathie a pour sa part fustigé «l'irresponsabilité» de ceux qui appelaient à manifester. «On imagine les CRS [attendant] que des casseurs, que des Gilets jaunes leur jettent des boules de pétanque et des marteaux à la figure ? [...] Quel symbole, quelle image après un attentat !», s'est attristé le journaliste avant de s'imaginer ce qu'un «observateur étranger» penserait en assistant à une telle scène : «Ils sont totalement fous dans ce pays !»

Il ne peut pas y avoir un acte 5 qui fasse prendre des risques après Strasbourg.

Le maire républicain de Nice, Christian Estrosi, a quant à lui expliqué qu'après avoir fait partie «de ceux qui ont dialogué et qui ont défendu certaines revendications des Gilets jaunes», il estimait aujourd'hui qu'il fallait «suspendre ce mouvement». Evoquant ses craintes de voir se produire «d'autres tentatives d'attentat avant la fin de l'année», l'élu niçois a en effet appelé les Gilets jaunes à la «responsabilité». «Il ne peut pas y avoir un acte 5 qui fasse prendre des risques après Strasbourg» a-t-il ajouté.

Son camarade politique Damien Abad, député de l'Ain et vice-président des Républicains, a également abondé en ce sens. «Une trêve des manifestations des Gilets jaunes s'impose», a-t-il entre autres déclaré à l'antenne de Sud Radio.

Cet appel à la suspension du mouvement citoyen a irrité d'autres personnalités politiques, à l'image de Clémentine Autain, députée insoumise de la Seine-Saint-Denis qui, réagissant aux propos du ministre de la Justice, a dénoncé une «instrumentalisation de l'événement dramatique».

Le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a également, plus tard dans la journée, répondu à Nicole Belloubet à travers un tweet. Le député des Bouches-du-Rhône a implicitement appelé à une continuation du mouvement, estimant qu'il fallait «que la République, ses passions, ses mobilisations, puissent aussi continuer».

De son côté, le fondateur des Patriotes, Florian Philippot, a également fustigé les propos de la garde des Sceaux, affirmant qu'«un mouvement social n’a[vait] jamais sali la mémoire de victimes du terrorisme».

Après l'acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes, Emmanuel Macron s'était adressé aux Français à travers une allocution télévisée. Loin d'avoir fait l'unanimité, ses propos ont toutefois été salués par le Medef et d'autres organisations patronales.

Lire aussi : Le patronat applaudit les mesures annoncées par Macron

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