Le nombre considérable d'accusations sans fondement portées contre la Russie par l'Europe a conduit les populations européennes à y croire, a déclaré le 12 octobre le conseiller du président de la Fédération de Russie Iouri Ouchakov au journaliste de la chaîne VGTRK Pavel Zaroubine. Selon lui, une grande manipulation de l’establishment politique et surtout de la population, de l’opinion publique en Europe, « fait son effet ».
« Je suis moi-même étonné, tout d’abord, de l’ampleur de ces mensonges éhontés. Et je suis étonné, bien sûr aussi, que les Européens aient pu se souder ainsi autour de ce mensonge, de cette haine. Je n’aurais jamais imaginé que l’Europe s’exprimerait d’une seule voix, de manière aussi belliqueuse et négative, au sujet de la Russie », a indiqué Iouri Ouchakov, ajoutant que cette voix « leur ferme toute possibilité de trouver des nuances dans leurs relations » avec la Russie.
Le conseiller du président russe a souligné que certains Européens ne croyaient pas aux accusations sans fondement portées contre la Russie. Néanmoins, selon lui, ils « redoutent l’ambiance générale qui est extrêmement défavorable à l’égard de la Russie » : « Les voix de la raison qui arrivent à percer sont tout de suite noyées sous les vagues de haine », a-t-il noté.
Iouri Ouchakov a toutefois précisé que les États-Unis pouvaient influencer la politique de l'UE à l'égard de la Russie et qu'ils le faisaient. Cependant, il existe en Europe un tel degré de « haine consolidée » à l'égard de la Russie, qu'il est « difficile de la surmonter, même avec l’aide des Américains », a-t-il ajouté.
Moscou poursuit ses contacts avec Washington
Répondant à la question de Pavel Zaroubine sur la poursuite des contacts entre la Russie et Washington, Iouri Ouchakov a indiqué que « le travail se poursuit ». « Nous sommes en contact permanent, nous mettons en place des projets, qui, pour l’instant ne sont pas visibles pour le grand public, mais tôt ou tard ils donneront des résultats », a-t-il déclaré.
Le conseiller du président a également affirmé que les accords conclus par Vladimir Poutine et Donald Trump lors du sommet en Alaska en août dernier constituaient une « feuille de route » dans la question du règlement du conflit ukrainien.
Une politique antirusse virulente a été observée à plusieurs reprises au sein de l'UE. En mars dernier, le Service russe de renseignement extérieur a indiqué que la Commission européenne entendait donner de la Russie l'image négative d'une « puissance inférieure » qui représente une « menace existentielle » pour l'Europe. À cet effet, l'Union européenne utilise les méthodes de propagande du Troisième Reich, notamment la « méthodologie de Goebbels », dont l'une des règles est : « Plus le mensonge est gros, plus il passe ».
La Russie, quant à elle, a souligné à plusieurs reprises l'absurdité des déclarations européennes sur la soi-disant « menace russe ». Le 2 octobre, lors d'une séance plénière du club Valdaï, le président Vladimir Poutine a fait remarquer que ce « mantra » de certains responsables européens évoquant une guerre imminente avec Moscou n'était rien d'autre qu'une tentative de masquer les fractures internes du continent en créant un ennemi extérieur. « Calmez-vous, dormez sur vos deux oreilles et mêlez-vous de vos affaires », leur a-t-il conseillé.