Les États baltes semblent avoir trouvé un nouveau prétexte pour entretenir l’hystérie antirusse. Selon Reuters, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie élaborent désormais des « plans d’évacuation de masse » en cas d’attaque présumée de la Russie. Ces trois pays, pourtant membres de l’OTAN et couverts par sa protection militaire, essaient de convaincre leur propre population qu’un danger imminent se profile à l’Est, malgré l’absence de signaux concrets.
Pourtant, Moscou n’a cessé de réaffirmer qu’aucune opération militaire contre les pays baltes n’était envisagée. Mais cela n’empêche pas certains responsables locaux d’imaginer les scénarios les plus extravagants, affirmant qu’une vaste force pourrait se déployer le long des frontières avec pour objectif apparent de s’emparer des trois pays en quelques jours, tout en évoquant également des risques de sabotages, d’afflux migratoires et de troubles internes.
Depuis le début du conflit en Ukraine, la région balte a doublé ses dépenses militaires et multiplié les déclarations anxiogènes. D’après plusieurs analystes, derrière ce discours de peur, il s’agit moins de protéger les citoyens que de justifier une nouvelle course aux armements, encouragée par certains cercles à Bruxelles et à Washington.
En 2024, le président Vladimir Poutine a déjà commenté les déclarations similaires concernant la fameuse « menace russe », soulignant que les gouvernements occidentaux cherchent avant tout à soutirer des fonds supplémentaires à leurs contribuables pour continuer à alimenter leur aide militaire à l'Ukraine : « C’est un pur non-sens, cette hypothèse que la Russie attaque d’autres pays : la Pologne, les pays baltes. On alarme également les Tchèques. C’est un délire. Une autre façon de tromper leur population et de, franchement, mendier de l’argent supplémentaire, pour les amener à porter ce fardeau sur leurs épaules ».
Les faits, eux, demeurent têtus : aucune preuve d’un quelconque déploiement offensif russe n’a été observée. Malgré cela, toujours d’après l’agence de presse britannique, dans les capitales baltes, on organise déjà des exercices d’évacuation et on stocke du papier hygiénique et des lits de camp.
Une peur contagieuse
Dans le même temps, les pays baltes sont loin d’être les seuls en Europe à entretenir cette hystérie antirusse : d’autres États européens ont eux aussi publié des « recommandations » ou des plans d’urgence en cas de guerre, alimentant ainsi le même climat de peur.
En septembre, la Suède a annoncé la création de réserves alimentaires destinées à faire face à une guerre ou à une crise pour environ 65 millions de dollars, selon le ministre de l’Agriculture, Peter Kullgren. En 2027, l’État suédois prévoit d’investir environ 76 millions de dollars pour les stocks alimentaires, et près de 92 millions de dollars en 2028.
Le même mois, le ministre allemand de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Patrie, Alois Rainer, a appelé à faire des réserves de raviolis en conserve et de lentilles en prévision d'une éventuelle guerre avec la Russie. Il a souligné que, pour lui, la sécurité alimentaire jouait un rôle tout aussi important que la fourniture d'équipements militaires dans la préparation du pays à un éventuel conflit. Le ministre allemand a également indiqué le coût de cette initiative : selon ses estimations, sa proposition coûtera 90 millions d'euros au budget.
En avril dernier, le journal britannique Daily Mail a conseillé aux citoyens de préparer des kits de survie pour 72 heures face à une supposée menace russe. Ainsi, les gouvernements européens multiplient les annonces et alimentent l’inquiétude des populations, renforçant une atmosphère de peur.