Si l’OTAN abat un avion russe, cela signifierait le début d’une guerre, a déclaré l'ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, sur les ondes de la radio RTL. Il a souligné que les avions de l’Alliance atlantique violaient « assez souvent » l’espace aérien russe, mais qu’ils n’étaient pas abattus pour autant.
Mechkov a nié toute implication de la Russie dans les incidents avec des drones en Europe, soulignant qu’elle n’avait reçu aucune preuve de la part des Européens. Il a rappelé que la Russie avait proposé à la Pologne de mener des consultations sur cette question, ajoutant que chaque drone avait un numéro permettant de déterminer très facilement à qui il appartenait.
Le 19 septembre, l’Estonie a accusé la Russie d’avoir violé son espace aérien avec trois intercepteurs MiG-31 près de l’île de Vaindlo, dans le golfe de Finlande. Le ministère estonien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires russe. Des chasseurs de l’OTAN ont été mobilisés. Tallinn a ensuite fait appel à ses alliés en vertu de l’article 4 du traité de l’Alliance. Le bloc a alors averti qu’il était prêt à riposter militairement.
Plus tard, le président américain Donald Trump a approuvé l’idée que les pays de l’OTAN pourraient ouvrir le feu sur les avions russes s’ils pénétraient dans l’espace aérien de l’Alliance. Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, a toutefois évité de répondre à la question de savoir si l’Alliance devait abattre les avions russes, notant que le bloc déciderait au cas par cas.
Moscou a rejeté ces accusations. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, les a qualifiées d’infondées et a accusé l’Estonie d’attiser les tensions. Selon le ministère de la Défense, le vol des intercepteurs russes s’est déroulé au-dessus des eaux neutres de la mer Baltique, à plus de trois kilomètres de l’île, dans le strict respect des règles internationales et sans violation des frontières.