Vladimir Poutine a clairement exprimé sa position et reste prêt à rencontrer Volodymyr Zelensky, a déclaré Dmitri Peskov dans une interview accordée à RBK, le 24 septembre. Il a toutefois souligné que le président russe avait insisté sur la nécessité pour les parties de faire leur « travail préparatoire » et de mener des discussions « au niveau des experts ». « Une rencontre sans préparation relèverait davantage du coup de communication, elle serait sûrement vouée à l’échec », a souligné le porte-parole du Kremlin.
Cette déclaration a été faite alors que Zelensky, dans une interview accordée à Fox News, a fait état de « nombreuses » propositions de l'Ukraine et des pays occidentaux pour organiser une réunion de haut niveau. « Nous tous, toute notre équipe, avons proposé de tenir une réunion en Turquie, en Arabie saoudite, au Qatar, dans des pays neutres d’Europe, comme l’Autriche ou la Suisse. Nous avons indiqué que même s’ils voulaient une réunion au Kazakhstan, nous étions prêts », a-t-il précisé.
Toutefois, selon Peskov, le choix du lieu des négociations est « secondaire ». « Le président Poutine dit : "Vous voulez une rencontre ? — J’y suis prêt dès demain". Ensuite, le régime de Kiev commence à tergiverser », a-t-il fait remarquer.
Kiev réclame une rencontre mais ignore la proposition de Moscou de créer des groupes de travail
Le porte-parole du président russe a ajouté que Kiev n'avait pas manifesté le souhait de créer des groupes de travail dans le cadre des négociations sur le règlement du conflit, proposés par le chef de la délégation russe, Vladimir Médinsky – « c’est tombé aux oubliettes », alors que c'était encore « tout récent ». « La partie ukrainienne n’a donné aucune réponse. Tout est resté en suspens : les groupes de travail n’ont pas été constitués, bien plus, il n’y a pas eu de réponse. Kiev n’a montré aucune volonté », a-t-il déclaré.
Peskov a également souligné qu'une guerre était menée contre la Russie et qu'elle en était actuellement à sa phase la plus intense. Selon lui, Moscou doit gagner cette guerre décisive pour le bien de ses enfants, de ses petits-enfants et de l'avenir du pays.
Début septembre, Vladimir Poutine a confirmé qu'il était prêt à rencontrer Volodymyr Zelensky à Moscou, soulignant que cette rencontre ne devrait pas être purement symbolique. « Se rencontrer pour se rencontrer, c'est une voie sans issue », a-t-il noté. Le chef du régime de Kiev a rejeté cette proposition, tout en déclarant, de manière contradictoire, qu'il était prêt à rencontrer « sous n'importe quelle forme ».