L’Union européenne a perdu quelque 1 300 milliards d’euros en raison de la réduction des livraisons de gaz russe, a déclaré Kirill Dmitriev, directeur du Fonds russe d’investissement direct et représentant spécial du président Poutine, en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg.
Depuis le début de l'opération militaire spéciale en 2022, Bruxelles cherche à se défaire de la dépendance énergétique envers Moscou. Le programme REPowerEU prévoit l’arrêt total des importations d’ici 2027. Le 17 juin 2025, la Commission a annoncé l’interdiction de nouveaux contrats gaziers avec la Russie dès 2026, obligeant les États membres à rompre des accords en cours.
Mais l’unité européenne se fissure. La Hongrie et la Slovaquie dénoncent des mesures « radicales ». Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, a souligné qu’interdire le gaz russe comportait des risques pour l'économie du pays.
Par ailleurs, selon Politico, la France et la Belgique – principaux clients du GNL russe – refusent de soutenir les restrictions, faute de garanties économiques et juridiques.
En dépit de la ligne officielle de l’UE, les achats de gaz russe ont augmenté en 2025. D’après les données d’Eurostat citées par RIA Novosti, les importations de GNL russe ont dépassé le milliard d’euros en mars, en hausse de 17 % par rapport à décembre 2024. France, Espagne et Belgique dominent ces flux énergétiques.